Le président nigérien renversé, Mohamed Bazoum, se porte bien et est toujours détenu à Niamey, la capitale du pays, a appris, dimanche 22 octobre, l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son entourage.
«Il est à la résidence présidentielle avec sa femme et son fils et va bien», a déclaré une proche de Bazoum. Elle a ajouté qu’il n’avait pu passer qu’un seul appel téléphonique pour dire qu’il était bien avec sa famille.
Les accusations du régime militaire, qui a affirmé jeudi que Bazoum avait tenté de s’évader, ont été démenties par ses avocats.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, Bazoum est séquestré et refuse de présenter sa démission. Il a saisi la justice ouest-africaine pour demander sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a condamné le coup d’État et imposé des sanctions au régime militaire.
Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde et est confronté à une grave crise sécuritaire. Le pays est en proie à des attaques djihadistes depuis des années.
Le coup d’État du 26 juillet a été le troisième coup d’État militaire dans la région du Sahel en moins de deux ans. Le Mali et le Burkina Faso ont également été renversés par des militaires.
La France, ancienne puissance coloniale du Niger, a annoncé le retrait de ses troupes du pays d’ici la fin de l’année.