Dans un communiqué ce jeudi, la Russie a exhorté, les parties au conflit au Niger à parvenir au dialogue pour résoudre les questions litigieuses, appelant à la libération immédiate du président du pays, Mohamed Bazoum.
«Nous comptons sur la libération rapide du président Bazoum par les militaires», a déclaré la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué appelant «toutes les parties au conflit à s’abstenir de recourir à la force et à résoudre tous les différends par le biais d’un dialogue pacifique et constructif».
Mercredi soir, des militaires putschistes annonçaient à la télévision nationale avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021.
«Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez», celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue.
«Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale», a-t-il ajouté.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu’alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel miné par les attaques de groupes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaida, à connaître un coup d’Etat depuis 2020.