Âgée de 12 ans à peine, une jeune fille aurait donné naissance aux jumeaux de son violeur dans un hôpital en Argentine. Les médecins auraient refusé de la laisser avorter en dépit des violences sexuelles dont elle a été victime. Un acte qui a provoqué la colère des militants pour le droit à la décision concernant l’interruption volontaire de grossesse.
Relayé par 7News Australia, ce récit ne dévoile pas l’identité de la victime mais met en lumière un phénomène qui touche de nombreuses jeunes filles. Enceinte à 12 ans suite à un viol, elle n’aurait eu d’autre choix que de mettre au monde des jumeaux. En cause : le refus des médecins pour procéder à un avortement.
«Elle avait légalement le droit de se faire avorter»
D’après le groupe militant Network of Health Professionals for the Right to Decide, (Réseau des professionnels de la santé pour le droit à la décision, ndlr), la jeune fille avait légalement le droit à l’avortement en raison de son âge et des circonstances traumatisantes ayant mené à sa grossesse. En effet, l’avortement est illégal en Argentine mais est autorisé si la vie de la future mère est en danger ou que la grossesse résulte d’un viol.
Seulement, les responsables auraient sciemment «repoussé» l’intervention, indique The Sun, pour qu’elle n’ait d’autre choix que d’accoucher de ses deux bébés. La jeune fille aurait été admise au Children’s Hospital Dr Hector Quintana dans la ville de San Salvador de Jujuy et a subi une césarienne difficile.
D’après l’organisation, elle a ensuite été prise en charge par le gouvernement en raison du statut légal de ses parents. Son état de santé et celui de ses jumeaux n’ont pas été révélés. Il en va de même pour l’affaire de viol.
Cité par 7News, un journal local a déclaré qu’en un an, 685 accouchements de mères mineures ont eu lieu dans une seule province du pays. Parmi elles, 20 filles âgées de 10 à 14 ans auraient été violées.