La mort tragique du jeune chanteur nigérian Mohbad en septembre dernier continue de susciter l’émoi dans tout le pays. Alors que l’enquête policière n’a pas encore livré son verdict sur les circonstances du décès, plusieurs suspects avaient été appréhendés, dont son ancien producteur-manager, Naira Marley, et son collaborateur Sam Larry.
Lundi dernier, le 6 novembre, ces deux personnalités du monde du spectacle ont obtenu une liberté provisoire après avoir versé une caution de 20 millions de Nairas.
Cependant, leurs passeports ont été confisqués pour éviter toute tentative de quitter le pays. Ils sont également tenus de se présenter régulièrement au Département des enquêtes criminelles de l’État (CID) pour signaler leur présence sur le territoire national.
En parallèle, deux autres personnes sont toujours maintenues en détention. Il s’agit de l’infirmière Fisayo Ogedengbe, qui aurait administré plusieurs injections à l’artiste avant son décès, ainsi que de l’ami du défunt. Ces éléments clés de l’enquête continueront d’être interrogés dans le cadre de l’affaire.
Mohbad, de son vrai nom Ilerioluwa Oladimeji Aloba, auteur de titres à succès tels que Feel Good, est décédé à Lagos le 12 septembre à l’âge de 27 ans, dans des circonstances toujours floues. Une enquête spéciale a été ouverte.
Son décès a provoqué une très vive émotion au Nigeria, où le chanteur était très populaire, mais aussi parce que de nombreux témoignages de fans et de proches ont affirmé qu’il était harcelé et menacé physiquement, depuis des mois, par des figures de la puissante industrie musicale.
La carrière de Mohbad a décollé en 2019 après la signature de son contrat avec la maison de disques Marlian Music, de Naira Marley. Mais leur collaboration a pris fin en 2022 après de fortes tensions.
De nombreux fans ont accusé Naira Marley et ses équipes d’être impliqués dans le décès de Mohbad, notamment par le biais d’une pétition en ligne qui a rassemblé plus de 250 000 signataires.
Ces accusations avaient été balayées dans plusieurs communiqués par Naira Marley, qui se disait dévasté par la mort d’un «frère» et d’un «ami» alors qu’il se trouvait à l’étranger.