Les engins militaires ont été abattus mercredi près d’une base militaire dans la région de Moscou, sans faire de victimes, ni de dégâts
Deux drones ont été abattus mercredi près d’une base militaire dans la région de Moscou, sans faire de victimes, ni de dégâts, a indiqué le gouverneur local, Andreï Vorobiov.
«Deux drones se sont écrasés aujourd’hui à 5h30 et à 5h50 du matin (2h30 et 2h50 GMT) à l’approche des dépôts d’une base militaire» dans le district de Naro-Fominsk, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Moscou, a indiqué le gouverneur sur Telegram, en précisant que les appareils avaient été abattus par «des militaires» russes.
L’Afriqueaccuse les pays riches de la «délaisser» au profit de l’Ukraine
Aider l’Ukraine oui, mais pas au détriment de l’Afrique : certains dirigeants africains haussent le ton contre les pays riches, prompts à verser des milliards de dollars à Kiev, mais pas toujours au rendez-vous de leurs engagements envers le continent.
À la dernière réunion du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington en avril, «les pays africains ont exprimé des craintes sur un double standard», en matière d’aide internationale, raconte ainsi à l’AFP une source gouvernementale française.
La guerre en Ukraine «expose le vrai visage de l’action des grandes puissances en direction du continent», constate aussi une source diplomatique au Bénin interrogée par l’AFP avant un sommet cette semaine à Paris sur la pauvreté et le financement climatique, regrettant une Afrique «délaissée». Une bonne partie de l’aide à l’Ukraine concerne des armes, mais elle entraîne forcément des comparaisons.
En partie détruite par la Russie et accusant un effondrement de son PIB de 30% l’an dernier, l’Ukraine a vu affluer l’aide de partout en Occident. Ses alliés lui avaient promis au 24 février un peu plus de 150 milliards d’euros d’aide, selon des données compilées par l’Institut d’économie mondiale de Kiel (IfW).
Et de nouveaux financements pourraient être annoncés lors d’une conférence internationale mercredi 21 juin à Londres sur la reconstruction du pays, évaluée par la Banque mondiale à 411 milliards de dollars.
Principale région d’arrivée de l’aide au développement, l’Afrique subsaharienne a vu celle-ci reculer l’an dernier à 29 milliards de dollars (-8%) pendant que celle vers l’Ukraine s’est envolée à 16 milliards contre moins d’un milliard un an auparavant, d’après l’OCDE.
«On voit ces flux immenses qu’on pensait impossibles à dégager, et qui sont aujourd’hui dégagés», confie à l’AFP le ministre des Affaires étrangères du Niger, Hassoumi Massaoudou. La preuve selon lui «que des ressources et des mécanismes existent» qui pourraient être utilisés aussi pour le continent.
D’autant que certains pays africains font face eux-mêmes à des conflits armés qui s’ajoutent aux crises économiques.
«Il y a des conflits au nord du Congo, au Soudan et dans d’autres parties de l’Afrique mais le soutien qu’obtient l’Ukraine de la part des pays occidentaux est sans précédent. L’Occident se concentre sur le soutien aux pays occidentaux», regrette une source gouvernementale en Zambie.
Avec AFP