Société
Yvelines : blanchi d’avoir traîné un policier avec sa voiture, il porte plainte à son tour
Le vingtenaire, qui présente un handicap mental, accuse le fonctionnaire de police de violences volontaires aggravées après avoir lui-même bénéficié d’un non-lieu.
Un conducteur, suspecté d’avoir blessé en 2020 à Trappes (Yvelines) un policier en le traînant sur plusieurs centaines de mètres avec sa voiture, a porté plainte vendredi contre ce dernier, après avoir bénéficié d’un non-lieu.
«Mon client attendait d’être mis définitivement hors de cause pour faire rétablir la vérité», a expliqué à l’AFP Me Rachid Madid. «Par cette plainte, il espère que sa qualité de victime sera reconnue, son préjudice réparé et le policier condamné».
Dans sa plainte consultée par l’AFP et déposée vendredi à Versailles, le vingtenaire, qui présente un handicap mental, accuse le fonctionnaire de police de violences volontaires aggravées.
Confondu avec un suspect
En septembre 2020, cet habitant de Trappes attendait, dans sa voiture, sa mère à la sortie de son travail. Des policiers l’ont alors confondu avec un suspect recherché. Un policier sans uniforme, âgé de 30 ans, s’est engouffré dans l’habitacle de son véhicule, dont le moteur tournait.
Le fonctionnaire lui a intimé de s’arrêter, en l’appelant par un autre prénom que le sien, et en lui assénant un coup de poing, d’après le récit du plaignant. Ce dernier a alors démarré, croyant à une agression.
Tandis que la voiture roulait, le fonctionnaire, accroché à la portière, a été traîné sur plusieurs centaines de mètres. Brûlé aux pieds et aux membres inférieurs, il a été transporté à l’hôpital.
Le jour même, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, affirme dans un tweet lui «apporter tout son soutien». Le policier a ensuite porté plainte, déclenchant une information judiciaire.
«Cette agression m’a traumatisé», a déclaré l’automobiliste à une juge d’instruction le 31 octobre dernier, précisant avoir ensuite «été hospitalisé en psychiatrie». «Je roulais, il ne voulait pas arrêter de me frapper alors que je lui disais que j’étais handicapé», a-t-il affirmé.
Placé sous le statut de témoin assisté, l’homme a bénéficié d’un non-lieu le 23 décembre. L’enquête a démontré que l’automobiliste, «en état de légitime défense», n’avait exercé «aucune violence» sur le policier, a tranché la juge.
Selon l’ordonnance consultée par l’AFP, l’intervention du fonctionnaire, dépourvu «de tout signe apparent de sa qualité», a «légitimement provoqué un mouvement de panique» du conducteur.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP