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Violences conjugales : de nouvelles mesures attendues à l’occasion de la remise d’un rapport
Ces mesures avaient été annoncées en mars par Elisabeth Borne dans le cadre de son plan en faveur de l’égalité femmes-hommes, «grande cause» du quinquennat.
«Pôles spécialisés» dans les tribunaux, mesures d’urgence prises en 24 heures… Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, doit détailler lundi une série de mesures pour lutter contre les violences conjugales à l’issue de la remise d’un rapport parlementaire à la Chancellerie.
Ces mesures, qui feront l’objet de décrets ou intégreront des projets de loi dans les prochaines semaines et mois, avaient été annoncées en mars par la première ministre Elisabeth Borne dans le cadre de son plan en faveur de l’égalité femmes-hommes, «grande cause» du quinquennat.
Le cadre des «pôles spécialisés dans les violences intrafamiliales» qui seront mis en place dans les 164 tribunaux de France sera fixé par décret.
Chaque pôle comprendra une équipe coordonnée par des magistrats du siège et du parquet référents, mais les têtes de juridictions auront la main pour adapter leurs pôles en fonction des spécificités locales, en choisissant par exemple de consacrer ou non des audiences dédiées.
Hausse de 21% en 2021
Le gouvernement veut aussi permettre à un juge de prononcer, en cas «d’urgence extrême», une ordonnance de protection en 24 heures, réclamée de longue date.
Les délais de ces ordonnances autorisant par exemple l’éviction du conjoint violent ou une interdiction d’entrée en contact, avaient été réduits à six jours en 2019 (45 jours en moyenne auparavant).
Cette nouvelle procédure de «l’immédiat» sera provisoire : elle devrait être ensuite réexaminée, de manière contradictoire, par un juge.
Le ministère de l’Intérieur a recensé 207.743 victimes de violences conjugales en France en 2021, essentiellement des femmes, une hausse de 21% par rapport à 2020.
122 ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint cette même année, selon le ministère. Une quarantaine de femmes ont déjà été tuées depuis le début de l’année d’après les associations.
Des chiffres que les autorités ne parviennent pas à faire baisser, malgré la multiplication des mesures prises notamment depuis le Grenelle de 2019, constate en préambule le rapport visant à «améliorer le traitement judiciaire des violences intrafamiliales» qui sera remis dans la matinée à Éric Dupond-Moretti et à la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome.
«Coordination»
Les deux autrices du rapport, Emilie Chandler (députée Renaissance du Val-d’Oise) et Dominique Vérien (sénatrice de l’Yonne, UDI), commencent par noter le doublement des plaintes depuis 2016 «dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et gendarmerie», ainsi que la réponse judiciaire plus «rapide» (doublement des condamnations devant les tribunaux correctionnels, +218% de mesures d’éloignement entre 2017 et 2021), même si les progrès ne sont pas «au même niveau» sur l’ensemble du territoire.
Dans leurs recommandations, elles soulignent le besoin de travailler encore la «nécessaire vision globale» et la «coordination» entre les différents acteurs – des défaillances sur le suivi de conjoints violents et récidivistes ont été révélées lors de plusieurs féminicides ces dernières années.
Elles recommandent la création d’un fichier regroupant les informations sur les auteurs (sur lequel la Chancellerie et l’Intérieur travaillent déjà), et une meilleure prise en charge des hommes violents (campagnes de prévention dédiées, comité de suivi pour les sorties de prison…), des victimes et des enfants, en proposant notamment la création d’un «statut» d’administrateur ad hoc.
«Algorithme»
Des progrès sont encore à faire en matière de formation – le «processus en œuvre» dans les violences familiales est encore souvent méconnu et donc mal détecté, note le rapport.
Les grilles d’évaluation du danger, obligatoires, sont «loin d’être» systématiquement remplies, soulignent les parlementaires, suggérant aussi de s’inspirer de l’Espagne, pays précurseur en la matière, et de mettre en place un fichier évaluant «sur la base d’un calcul algorithmique» le risque de passage à l’acte.
Le rapport propose aussi d’assouplir encore les modalités de délivrance des «téléphones grave danger». Près de 3500 sont actifs (+471% depuis 2019) mais ils restent trois fois moins attribués qu’en Espagne.
Quant aux «bracelets anti-rapprochement» (1000 actifs), qui ont là aussi fait leurs preuves en Espagne, ils connaissent encore de nombreux problèmes techniques, souligne le rapport. Un bracelet nouvelle génération” sera déployé dès le mois prochain, promet la Chancellerie.
Avec AFP
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L’intense routine fitness de Taylor Swift dévoilée par son entraîneur
L’entraîneur personnel de Taylor Swift a révélé l’incroyable intensité de l’entraînement de la chanteuse, affirmant que ses séances feraient probablement pâlir la plupart des gens.
Travaillant avec Kirk Myers depuis près de dix ans, Taylor Swift est louée pour son éthique de travail et sa détermination à relever des défis physiques extrêmes. Myers a partagé avec Vogue.com :
“C’est vraiment difficile, certaines personnes vomiraient probablement ou devraient s’allonger sur le sol si elles s’entraînaient comme elle… Taylor est la personne la plus résistante que j’aie jamais rencontrée. C’est très inspirant de la voir surmonter constamment les obstacles et devenir meilleure et plus forte.”
Il a également souligné la capacité de Swift à persévérer et à s’améliorer continuellement, démontrant une détermination sans faille lors de ses séances d’entraînement. Selon Myers, elle aborde chaque exercice difficile avec détermination, ce qui la rend plus forte, plus performante et plus rapide.
Kirk Myers, qui a également travaillé avec des personnalités telles que Hugh Jackman, Tom Holland et Karlie Kloss, a comparé l’approche de Swift à celle d’une athlète professionnelle.
Pour sa tournée “Eras”, Swift s’entraîne comme une véritable athlète, avec des séances de deux heures six fois par semaine, même en tournée, soulignant ainsi son engagement envers sa forme physique et sa performance sur scène.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP