Société
Un juge parisien saisi sur la mort en 2019 d’un couple de Français venus adopter en Haïti
L’enquête sur la mort d’un couple de Français, tués par balles en 2019 dans la capitale haïtienne de Port-au-Prince, où ils venaient d’arriver pour une adoption, a été confiée à un juge d’instruction parisien, a appris l’AFP mardi 21 décembre de sources concordantes.
Après une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire a été ouverte à Paris le 7 octobre pour homicide volontaire, a précisé une source judiciaire. Le 24 novembre 2019, ce couple âgé d’une quarantaine d’années, habitant Saint-Martin d’Ardèche (Ardèche), venait d’atterrir à Port-au-Prince.
Quelques heures plus tard, ils ont été tués en rejoignant leur hôtel en taxi, rappelle l’avocat de la famille du mari décédé, Me Stéphane Babonneau. Peut-être un «traquenard» tendu par des personnes informées de leur venue pour les voler, suppute-t-il.
«Si mes clients sont parfaitement conscients du fait que la situation politique et sanitaire en Haïti est extrêmement dégradée, rendant toute investigation sur place très complexe, il n’en demeure pas moins que les circonstances entourant l’organisation de leur voyage doivent également être éclaircies», a-t-il réagi.
«Ils étaient suivis depuis plusieurs années par l’Agence Française de l’Adoption (AFA). Dès lors, la question d’éventuelles fautes d’imprudence, imputables aux structures qui les conseillaient dans leur projet d’adoption, reste aujourd’hui en suspens», a-t-il ajouté.
Sa plainte contre X avec constitution de partie civile vise des faits d’assassinat et d’homicide involontaire. Dans un courrier du 24 août 2020, la cheffe de cabinet du ministre des Affaires étrangères avait assuré à la famille que le dossier était «suivi avec beaucoup d’attention» par l’ambassade et qu’une juge d’instruction haïtienne enquêtait sur leur mort.
Au moment de leur décès, Haïti s’enfonçait alors un peu plus chaque jour dans une grave crise sociale et politique. Les manifestations à répétition, souvent émaillées de violences, réclamaient la démission du président Jovenel Moïse – assassiné en juillet 2021 – et la violence des gangs inquiétait la société civile.
Ce couple de Français se rendait pour la première fois en Haïti dans le cadre d’une procédure d’adoption gérée depuis trois ans par l’AFA. «Ils ont fait tout ce qu’il fallait faire en termes de sécurité», avait-on assuré à l’époque à l’AFA.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP