Société
Russie : un homme condamné à un an et demi de prison pour des messages de soutien à l’Ukraine
Un homme qui avait affiché des banderoles dénonçant l’offensive russe en Ukraine a été condamné jeudi 3 août à un an et demi de prison, nouvel exemple de la répression qui touche des milliers de Russes.
Selon le tribunal du district de Lomonossov de la région de Léningrad (nord-ouest), Dmitri Skourikhine, un entrepreneur, a été condamné pour avoir «discrédité» de manière répétée l’armée russe.
Son avocat Dmitri Guerassimov a indiqué à l’AFP que son client était resté «inflexible» et «très courageux» malgré sa condamnation. «Il ne pensait pas qu’il serait emprisonné», a-t-il ajouté, précisant qu’il ferait appel.
Déjà visé par des enquêtes
Une première enquête pénale avait été ouverte en septembre 2022 à l’encontre de cet homme de 48 ans après qu’il avait affiché des affiches anti-offensive en Ukraine sur la façade de son magasin, selon les ONG russes OVD-Info et Memorial, deux organisations de défense des droits qui sont elles-mêmes victimes de répression en Russie.
En février 2023, il a été visé par une deuxième enquête pour avoir tenu une pancarte «Ukraine, pardonne-nous!». Placé en détention provisoire, il avait ensuite été envoyé en résidence surveillée.
Skourikhine avait également publié sur Telegram une vidéo dans laquelle il protestait contre le conflit et contre Vladimir Poutine.
«Prisonnier politique»
Père de cinq filles, il a «adhéré à une position d’opposition et anti-guerre cohérente et sans compromis pendant de nombreuses années et a été soumis à des pressions et à une répression pour cela», a indiqué Memorial, qui considère Dmitri Skourikhine comme un «prisonnier politique».
Il s’était précédemment opposé à l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou en 2014 et avait manifesté sa solidarité avec l’opposant Alexeï Navalny, ce qui lui a valu des problèmes avec les autorités locales et la police.
Plus de 600 personnes visées pour leur opposition à la guerre
La Russie fait face depuis des années à une vague de répression mais celle-ci a pris une ampleur accrue avec le début de l’offensive en Ukraine en février 2022. La quasi-totalité des opposants d’envergure ont été emprisonnés ou poussés à l’exil.
Des milliers de citoyens ordinaires ont aussi été poursuivis, notamment pour avoir dénoncé le conflit. Selon l’ONG spécialisée OVD-Info, plus de 600 personnes sont actuellement visées par des affaires pénales en Russie en raison de leur opposition à l’offensive en Ukraine.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP