Société
Remise en liberté d’un homme écroué en novembre pour suspicion d’acte terroriste
L’individu avait été mis en examen pour violence contre un policier en relation avec une entreprise terroriste. Il a également été signalé comme suspect pour un voyage au Kosovo puis en Arabie Saoudite.
Un homme de 22 ans mis en examen fin novembre pour violences sur un policier en relation avec une entreprise terroriste et écroué, a été remis en liberté sous bracelet électronique lundi, a appris jeudi l’AFP de source proche du dossier, confirmant le Dauphiné Libéré.
Dans son arrêt consulté par l’AFP, la cour d’appel de Paris estime que la détention provisoire de ce Français «n’apparaît plus indispensable ni pour les nécessités de l’instruction, ni à titre de mesure de sûreté» et que son placement sous bracelet électronique avec contrôle judiciaire «apparaît à présent pertinent».
Voyages suspects
Début novembre, la DGSI (service de renseignement intérieur français) avait signalé au parquet d’Annecy les voyages le même mois au Kosovo et en Arabie Saoudite de cet homme au profil suspect, déjà condamné en 2018 et en 2019 pour des délits terroristes.
Le renseignement intérieur estimait que Noé E. aurait dû signaler ses déplacements préalablement, mais selon l’arrêt de la Cour d’appel de Paris, il n’y était en fait plus tenu depuis début octobre.
Une enquête a été ouverte. En perquisition, les enquêteurs ont retrouvé un testament dans lequel il «se qualifiait d’humble serviteur d’Allah» et léguait ses biens à une association réputée «proche de la mouvance djihadiste», mais aussi une machette neuve, un couteau de chasse et un gilet tactique.
Placé en garde à vue, Noé E. a tenu des propos lesbophobes envers une fonctionnaire de police. Sa garde à vue a été élargie à cette nouvelle infraction. Apprenant cela, il est «sorti brusquement de sa geôle».
Selon l’arrêt et une vidéo versée au dossier, il s’est jeté violemment sur un policier en tentant à deux reprises de s’emparer de son arme et en criant «Allah Akbar», avant d’être maîtrisé.
Au vu de ces éléments, le Pnat s’est saisi de ces faits, a ouvert une information judiciaire, et Noé E. a été mis en examen le 25 novembre puis écroué.
Depuis, le juge d’instruction a demandé à trois reprises sa remise en liberté sous bracelet électronique. La cour d’appel a refusé deux fois avant d’accepter lundi sa sortie de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).
Une expertise psychologique versée le 9 mars évoque «un propos rationnel et factuel, sans trouble psychologique chez un homme qui peut critiquer son adhésion passée à Daech (organisation État islamique, ndlr) sans pour autant comprendre pourquoi il a été mis en garde à vue».
«Cette remise en liberté est un soulagement. Mon client va maintenant pouvoir œuvrer à sa réinsertion (…). Les faits qui lui sont reprochés n’ont rien à voir, ni de près, ni de loin, avec des faits de nature terroriste», a salué son avocat, Me Dylan Slama.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP