Dans un podcast pour L’Equipe, la désormais mannequin a démenti être celle qui avait révélé sa relation sexuelle avec les footballeurs alors qu’elle était mineure.

En 2010, les footballeurs Frank Ribéry et Karim Benzema ont été détenus préventivement et interrogés après avoir eu des relations sexuelles avec une escorte de luxe mineure. La jeune femme, prénommée Zahia Dehar, est sortie de son silence après treize ans dans une interview sur un podcast de L’Equipe.

L’événement, qui a pris une ampleur internationale, s’est soldé par l’acquittement des deux footballeurs, le parquet et le tribunal correctionnel de Paris ayant estimé qu’il était impossible pour les joueurs de connaître l’âge réel de la jeune fille.

«Le scandale m’a beaucoup touché, car je ne l’ai ni cherché ni provoqué. Je n’ai dénoncé personne et je ne suis pas allé à la police.

«Ils sont venus me chercher parce qu’ils avaient des enregistrements de lui», a-t-il expliqué, niant tout lien avec l’ensemble du complot judiciaire ouvert plus tard.

Dans des déclarations à l’époque, Dehar avait assuré que les relations sexuelles avaient été consensuelles et qu’elle «ne leur avait pas dit la vérité sur son âge parce qu’elle avait toujours paru plus âgée».

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Même si la disculpation des athlètes a conduit à la mise au placard médiatique de l’affaire, Zahia Dehar a regretté le calvaire qu’est devenue sa vie depuis ce moment.

«Mon nom est apparu malgré moi dans la presse et j’ai même pensé au suicide. Cette étiquette est «la pire chose qu’une femme puisse porter en société». Et commencer ma vie d’adulte avec ce label a été très dur», a-t-il souligné.

Aujourd’hui, Zahia Dehar est mannequin, actrice et créatrice de lingerie. Après plus d’une décennie d’inquiétudes au cours desquelles elle a ressenti un «manque d’empathie» et une «déshumanisation», la jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans, a réussi à retrouver du travail.

«C’était une mission immense : soit je me suicidais, soit j’essayais de m’en sortir. C’était une mission presque impossible de trouver un emploi et d’avancer en faisant les choses que j’aimais.

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Cependant, ses craintes ne se reflétaient pas seulement dans sa carrière professionnelle, mais s’étendaient également à sa vie personnelle.

«Je pensais à ce que ce serait d’avoir une relation ou une vie de famille. On dira à tout homme qui m’approchera : «Mais tu vas quand même l’accompagner ? Cette fille… «Ils m’auraient tué», a-t-il conclu.