Société
Première plainte contre l’obligation vaccinale décrétée par Joe Biden
Les autorités d’Arizona, État dirigé par un gouverneur républicain, ont annoncé mardi avoir déposé la première plainte contre la décision du président démocrate Joe Biden de rendre la vaccination anti-Covid obligatoire pour les deux tiers des salariés américains.
«Le gouvernement Biden bafoue une nouvelle fois nos lois et notre jurisprudence pour promouvoir ses idées radicales», a déclaré le procureur général de l’Etat, Mark Brnovich, cité dans un communiqué.
Selon lui, le président viole les libertés individuelles, le fédéralisme ainsi que la séparation des pouvoirs et se comporte comme «un roi».
Mais dans sa plainte, qui vise Joe Biden et plusieurs membres de son gouvernement, prend un autre angle d’attaque: Mark Brnovich leur reproche d’imposer la vaccination aux Américains mais pas aux immigrés entrés illégalement aux États-Unis, en rupture selon lui avec le principe d’égalité devant la loi.
Les autres questions «feront l’objet d’autres plaintes (…) mais cet aspect précis – la discrimination inconstitutionnelle entre des citoyens américains, des résidents légaux et des étrangers en situation irrégulière travaillant aux États-Unis – est mûre pour être jugée et invalidée», selon le document transmis à un tribunal fédéral.
«Il ne peut y avoir de discussion sérieuse ou scientifique sur la façon de juguler la propagation du Covid-19 si elle ne commence pas à notre frontière Sud», a assuré le premier magistrat de cet État frontalier avec le Mexique.
La frontière entre le Mexique et les États-Unis a vu un nombre record d’arrivées de migrants au cours de la pandémie et à la suite d’une série de tempêtes destructrices en Amérique centrale.
Après des mois passés à tenter de convaincre les Américains de se faire vacciner, parfois avec des récompenses à l’appui, Joe Biden a opté la semaine dernière pour une approche plus directive et annoncé que la vaccination serait obligatoire pour quelque 100 millions de travailleurs, fonctionnaires du gouvernement fédéral et salariés du privé.
Son annonce a suscité un tollé chez les républicains qui, au nom des libertés individuelles, ont immédiatement menacé d’entamer des poursuites en justice.
Plus polémique encore dans ce pays où le pouvoir central est perçu avec méfiance par les conservateurs, le décret présidentiel contourne le pouvoir législatif et l’autorité des Etats sur les questions sanitaires.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP