Société
Niger : le chef de la diplomatie de Bazoum veut croire à une intervention militaire de la Cédéao
Le chef de la diplomatie du président du Niger renversé par un coup d’État a jugé vendredi dans El Pais que les États membres de la Cédéao restaient «décidés» à mener une intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
«La Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) est décidée à mener une intervention militaire», a déclaré au quotidien espagnol Hassoumi Massoudou, en Espagne cette semaine pour une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’UE.
L’organisation ouest-africaine a imposé de lourdes sanctions économiques au Niger depuis fin juillet et a brandi plusieurs fois la menace d’une intervention militaire pour rétablir dans ses fonctions Mohamed Bazoum, déchu le 26 juillet lors du putsch.
Mais jeudi 31 août, le président du Nigeria, Bola Tinubu, qui est également à la tête de l’organisation régionale, a ouvert la porte à une éventuelle transition pour les militaires au pouvoir au Niger, d’une durée de neuf mois.
«Leurs conditions de vie sont assez dures mais il a le moral»
C’est la première fois qu’un pays de la Cédéao évoque une durée pour une telle transition. «Jusqu’ici, (la Cédéao) a choisi la voie diplomatique, ce qui est normal. Mais si toutes les négociations échouent, la Cédéao n’aura pas d’autre option que de prendre une décision militaire», juge Hassoumi Massoudou.
Selon lui, les militaires «doivent abandonner le pouvoir et rétablir dans ses fonctions le président Bazoum» qui n’a «aucune raison» de démissionner. Et «à partir de là, tout est négociable» autour de «leurs conditions de sortie». Hassoumi Massoudou assure par ailleurs que l’état de santé du président renversé est «acceptable» même s’il est «séquestré dans sa maison avec sa femme et son fils et qu’on leur a coupé l’électricité».
«Leurs conditions de vie sont assez dures mais il a le moral», a-t-il encore dit. Autre influent voisin du Niger, l’Algérie a proposé en début de semaine au régime militaire un «plan de transition de six mois» sous la tutelle d’une «autorité civile».
Pour l’heure, les généraux au pouvoir à Niamey n’ont pas réagi aux propositions du Nigeria et de l’Algérie et leur seule prise de parole sur le sujet remonte au 19 août lorsque le nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani, avait indiqué vouloir une transition de trois ans maximum.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP