Société
Meurtre de Tyre Nichols : un des policiers inculpés plaide coupable
Un des cinq policiers inculpés au niveau fédéral après le tabassage ayant entraîné la mort d’un jeune Afro-Américain, Tyre Nichols, en janvier à Memphis, dans le sud-est des États-Unis, a plaidé coupable jeudi 2 novembre, a annoncé le ministère américain de la Justice.
L’affaire qui a suscité un vif émoi national, forçant la Maison-Blanche à réagir, avait fait craindre un embrasement après la diffusion des vidéos de l’arrestation le 7 janvier à Memphis de Tyre Nichols, 29 ans, battu sans relâche par cinq policiers, eux aussi noirs. Il est décédé trois jours plus tard à l’hôpital.
Les cinq policiers, qui ont été licenciés, et déjà inculpés par l’État du Tennessee, l’ont aussi été le 12 septembre au niveau fédéral par un grand jury, pour quatre chefs d’accusation.
Usage excessif de la force et tentative de dissimulation des faits
L’un d’entre eux, Desmond Mills, 33 ans, a plaidé coupable jeudi devant un tribunal fédéral à Memphis. Le procès des quatre autres est prévu le 6 mai 2024, a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Desmond Mills a plaidé coupable de deux chefs d’accusation : usage excessif de la force et tentative de dissimulation des faits. Il encourt un maximum de 15 ans de prison, a indiqué le ministère.
Les avocats de la famille de Tyre Nichols, qui poursuit la ville de Memphis au civil, ont affirmé dans un communiqué que la déposition de Desmond Mills confirmait leurs accusations, assurant qu’il n’était «pas un acteur individuel».
«Nous restons convaincus que ces policiers, y compris Mills, ont agi en vertu d’une politique qui a non seulement violé les droits civiques de civils innocents, mais aussi causé des souffrances inutiles à beaucoup de personnes», ont-ils déclaré.
Plus de trois ans après la mort de George Floyd, qui avait suscité une vague d’émotion mondiale et de vastes manifestations antiracistes, les Etats-Unis connaissent toujours de nombreuses affaires de violences policières.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP