Société
Marseille : prison ferme pour trois policiers après un cambriolage en service
Trois policiers marseillais aujourd’hui révoqués ont été condamnés mardi 14 septembre à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à un an ferme pour le cambriolage d’un appartement où ils comptaient s’emparer de l’argent de trafiquants de drogue.
Les trois hommes, qui formaient un équipage de police secours de nuit dans le 3e arrondissement de Marseille, au cœur de la ville, purgeront leurs peines à domicile sous le régime du bracelet électronique, a précisé la présidente du tribunal correctionnel de Marseille Cécile Pendariès.
De la prison ferme infligée
Le tribunal a infligé deux ans de prison dont un an avec sursis à l’un des trois hommes, gardien de la paix, et dix-huit mois de prison dont huit mois avec sursis à son collègue brigadier de police.
Le troisième prévenu, un adjoint de sécurité qui venait d’être admis au concours de gardien de la paix, a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis.
Le 4 février 2017, les trois fonctionnaires s’étaient introduits dans un immeuble vers 22 heures sous le prétexte d’un tapage nocturne et avaient défoncé la porte d’un appartement avec un bélier, arme à la main.
Un indicateur leur avait précisé que ce logement servait de «nourrice» pour un réseau de revente de stupéfiants opérant sur le quartier.
«S’il y avait eu de l’argent, on l’aurait pris»
Selon cet informateur, l’argent devait se trouver dans un sac dans l’entrée mais les policiers n’avaient finalement rien trouvé. A l’audience, le 25 juin, un des prévenus, dans la police depuis 18 ans, avait reconnu que «s’il y avait eu de l’argent, on l’aurait pris pour le partager en trois».
Si l’adjoint de sécurité avait rapidement avoué les faits, ses deux collègues avaient dans un premier temps livré une version rocambolesque à l’IGPN, la police des polices.
Selon eux, 50 kalachnikovs devaient être déménagées de cet appartement le soir même et ils auraient mis en scène cette effraction dans le but de faire intervenir leurs collègues.
Les fonctionnaires étaient bien notés, avec de bons états de service, l’un d’eux s’était même fait tirer dessus lors d’une opération. «On était là pour ramasser les merdes des autres flics, on ne pouvait pas avancer, pas changer de service, pas faire de stage», s’était défendu un des prévenus.
A l’audience, le procureur avait requis des condamnations avec une partie de prison ferme de douze, quinze et dix-huit mois en fonction de leur implication.
Le magistrat avait pointé «un dévoiement inadmissible des missions de la police nationale, inconcevable pour le citoyen»: «Armés par l’Etat, équipés par la République, ils ont pris une heure de leur temps de travail pour aller faire un cambriolage».
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP