Société
Le président Kagame défend le procès de l’hôtelier ayant inspiré le film «Hôtel Rwanda»

Le président rwandais Paul Kagame a rejeté dimanche 5 septembre les nombreuses critiques formulées à l’encontre du procès pour «terrorisme» visant Paul Rusesabagina, ancien hôtelier ayant sauvé un millier de personnes pendant le génocide de 1994 et dont l’histoire a inspiré le film «Hôtel Rwanda».
Les États-Unis, qui lui ont décerné la médaille présidentielle de la liberté en 2005, le Parlement européen ou encore la Belgique ont exprimé leurs préoccupations sur les conditions de son arrestation et l’équité de son procès.
Paul Rusesabagina, 67 ans, est jugé pour son soutien présumé au Front de libération nationale (FLN), groupe rebelle accusé d’attaques en 2018 et 2019, ayant fait neuf morts dans ce pays d’Afrique de l’Est. Il est visé par neuf chefs d’accusation, dont celui de «terrorisme».
«Il est ici en train d’être jugé pour cela. Cela n’a rien à voir avec le film. Rien à voir avec son statut de célébrité», a déclaré Paul Kagame dans une interview à la télévision nationale, «il s’agit des vies de Rwandais perdues à cause de ses actions et à cause des organisations auxquelles il appartenait ou qu’il dirigeait».
Paul Rusesabagina et sa famille rejettent ces allégations et affirment qu’il est victime d’un procès spectacle à motivation politique, car il est un opposant virulent au président Kagame. Les procureurs ont requis la prison à vie.
Le verdict est attendu le 20 septembre. Paul Kagame a souligné qu’il méritait «d’être jugé équitablement devant un tribunal» et qu’il serait «jugé aussi équitablement que possible».
Paul Rusesabagina a nié toute implication dans les attaques, mais il est l’un des fondateurs du Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD), un groupe d’opposition dont le FLN est considéré comme le bras armé.
Il a été rendu célèbre par le film «Hôtel Rwanda» qui raconte comment cet ancien directeur de l’hôtel des Mille Collines à Kigali, un Hutu modéré, a sauvé plus de 1.000 personnes au cours du génocide de 1994 qui a fait 800.000 morts, principalement issus de la minorité tutsie.
Il vivait en exil depuis 1996 aux États-Unis et en Belgique, pays dont il a acquis la nationalité. Il a été arrêté en août 2020 au Rwanda dans des circonstances troubles, à la descente d’un avion qu’il pensait être à destination du Burundi.
Le gouvernement rwandais a admis avoir «facilité (son) voyage» vers Kigali, mais affirmé que l’arrestation était «légale». Paul Rusesabagina et ses avocats ont boycotté les audiences depuis mars, dénonçant un procès «politique» rendu possible par son «enlèvement».
Au pouvoir depuis 1994, Paul Kagame est accusé par ses détracteurs de réprimer ses opposants et de régner par la peur. Dimanche, il a rejeté les allégations selon lesquelles Kigali aurait utilisé le logiciel israélien de surveillance Pegasus, après qu’une enquête des médias internationaux a révélé que plus de 3.500 Rwandais – dont la fille de Paul Rusesabagina – étaient potentiellement espionnés par ce logiciel.
«À la question de savoir si nous espionnons avec cet outil, la réponse est non», a déclaré le président rwandais, «mais comme tout autre pays dans le monde, le Rwanda collecte des renseignements et il existe de nombreuses façons de le faire».

Société
Deux femmes molestées et violées par 8 jeunes hommes

Un jeune de 18 et 20 ans aurait été encerclé et molesté par huit hommes arabes dans le quartier de Keplerplatz.
Deux jeunes femmes (18 et 29 ans) auraient été encerclées et molestées par un groupe d’hommes sur la Keplerplatz à Vienne-Favoriten mercredi soir. Selon une émission de la police, les hommes auraient touché les personnes piégées de manière immorale à plusieurs reprises.
Les victimes ont pu s’échapper, mais deux des hommes les ont suivies jusqu’à un appartement et les ont harcelées. Une recherche immédiate des suspects a été négative. Les femmes étaient indemnes.
Huit hommes arabes
Selon l’émission, cette situation menaçante aurait dû se produire vers 18h40. Les deux femmes se sont rendues de la Haute-Autriche à la capitale fédérale pour rendre visite à un ami, a déclaré jeudi à APA le porte-parole de la police Christopher Verhnjak. Le chemin vers leur logement passait également par Keplerplatz. Selon les victimes, il y avait environ huit hommes arabes qui les entouraient et les harcelaient.
Les victimes se sont enfuies vers l’appartement de la petite amie, suivies de deux des hommes du groupe. L’un des deux aurait pénétré de force dans l’appartement avant que le résident ne l’effraie. Le deuxième homme attendait dans la cage d’escalier.
L’Office de la police criminelle de l’État de Vienne a repris l’enquête. «Nous n’avions pas connaissance auparavant d’un incident de cette ampleur, avec un suivi à l’appartement. Nous prenons donc l’enquête très au sérieux», a souligné le porte-parole de la police.
Société
Nord : un détenu s’évade de l’hôpital de Lille

Un détenu de 41 ans, connu pour des faits de droit commun, s’est évadé jeudi 30 juin au matin de l’hôpital de Lille où il était hospitalisé, a-t-on appris auprès de la direction interrégionale des services pénitentiaires et de sources policière et syndicale.
«Une personne détenue s’est évadée ce (jeudi) matin du CHR de Lille», ont indiqué à l’AFP les services pénitentiaires, qui précisent qu’elle «était hospitalisée depuis mardi sous une garde de la police nationale».
Selon une source policière, ce détenu est «connu pour des faits de droit commun». Une source syndicale a précisé que l’homme, âgé de 41 ans, avait pris la fuite vers 10h00 jeudi. Il serait notamment connu pour des «violences sur son ex-conjointe».
Avec AFP