En marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chancelier allemand a rencontré le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le premier ministre arménien Nikol Pachinian, su fond de tensions à la frontière des deux pays du Caucase.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont engagés à résoudre leurs différends «par la voie pacifique et sans recours à la violence», a affirmé samedi le chancelier allemand Olaf Scholz après une rencontre avec les dirigeants des deux pays rivaux du Caucase.
Le responsable allemand «a expressément salué l’engagement pris aujourd’hui par les deux parties de résoudre les divergences d’opinion existantes et les questions en suspens exclusivement par la voie pacifique et sans recours à la violence», a indiqué la chancellerie à l’issue de cette rencontre, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le premier ministre arménien Nikol Pachinian.
Ces deux derniers n’ont pas communiqué à propos des entretiens qu’ils mènent à Munich où cette conférence annuelle est l’occasion de nombreux pourparlers diplomatiques sur les crises en cours.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken y a rencontré Nikol Pachinian, lequel a déploré «une nouvelle phase de tension entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan», selon un compte rendu du département d’État.
Des tirs à la frontière
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont accusés mutuellement mardi de tirs à la frontière entre les deux pays, près de Nerkin Hand (sud-est de l’Arménie), un incident qui a fait quatre morts parmi les soldats arméniens selon Erevan.
Dans la foulée, Nikol Pachinian a accusé jeudi l’Azerbaïdjan de vouloir une «guerre totale» avec l’Arménie. Le président Aliev de son côté, réélu pour un 5e mandat, a déclaré mercredi dans son discours d’investiture ne plus vouloir de médiation internationale dans les affaires du Caucase.
Des disputes territoriales opposent les deux pays depuis de nombreuses années. En septembre 2023, l’armée azerbaïdjanaise, à la faveur d’une offensive éclair, a pris entièrement le contrôle du Haut-Karabakh, enclave montagneuse qui lui échappait depuis la chute de l’URSS, poussant des dizaines de milliers d’habitants à fuir vers l’Arménie.
Depuis cette reconquête, Erevan suspecte l’Azerbaïdjan d’avoir d’autres ambitions territoriales au détriment de l’Arménie.
Avec AFP