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La justice russe ordonne la dissolution d’un centre de recherche sur le racisme

Un tribunal de Moscou a interdit le Centre Sova, réputé pour ses rapports sur le nationalisme, le racisme, la xénophobie, les liens entre la religion et la société, au motif de participation à des évènements hors de Moscou.
Un tribunal de Moscou a ordonné jeudi la dissolution d’un centre de recherche réputé, spécialisé dans l’étude du racisme et de la xénophobie en Russie, en pleine répression des dernières voix critiques depuis l’offensive en Ukraine.
Fondé en 2002, le Centre Sova a indiqué dans un communiqué avoir été dissous sur décision d’un juge du tribunal municipal de Moscou qui a approuvé une demande en ce sens du ministère de la Justice.
Officiellement, le centre a été interdit pour avoir participé à des évènements hors de Moscou, ville où il est enregistré administrativement, ce qui a été considéré comme une violation.
Dans son communiqué, le Centre Sova dit avoir soutenu pendant l’audience que cela ne constituait pas une faute et que la dissolution de l’organisation était une mesure excessive, en vain. Il a précisé qu’il fera appel.
Ce centre de recherche est réputé pour ses rapports sur le nationalisme, le racisme, la xénophobie, les liens entre la religion et la société, ainsi que l’application des lois contre «l’extrémisme». Des sujets sensibles en Russie.
Dissolution précédente
C’est la deuxième fois que les autorités utilisent récemment ce motif pour dissoudre une association aux opinions critique. En janvier, pour une raison identique, le même tribunal avait ordonné la dissolution du Groupe Helsinki de Moscou, la plus ancienne ONG de défense des droits humains en Russie.
En parallèle de son offensive en Ukraine, le pouvoir russe utilise un arsenal législatif de plus en plus flexible pour punir ou interdire toute personnalité ou association jugée hostile au Kremlin.
Outre le Centre Sova et le Groupe Helsinki de Moscou, les autorités ont dernièrement chassé de ses locaux le Centre Sakharov, poumon de l’intelligentsia libérale, après un renforcement des mesures contre les «agents de l’étranger» auxquelles il était soumis.
Précédemment, fin 2021, la justice russe a également dissous Mémorial, pilier de la lutte pour les droits humains et la mémoire des victimes des répressions soviétiques, alors que le Kremlin cherche à promouvoir une image positive de l’URSS.
Avec AFP

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP