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Guyana : l’incendie du dortoir allumé par une élève dont le portable avait été confisqué

L’incendie qui a coûté la vie à 19 jeunes dans un dortoir dimanche au Guyana a été déclenché par une adolescente mécontente de la confiscation de son portable, a affirmé mardi à l’AFP une source gouvernementale qui a requis l’anonymat.
«Une élève est soupçonnée d’avoir déclenché l’incendie dévastateur parce que son téléphone portable lui avait été confisqué», a annoncé mardi 23 mai la police dans un communiqué. La source gouvernementale a précisé que la jeune fille avait reconnu les faits.
Les responsables du dortoir «ont confisqué son téléphone portable et la fille a menacé le soir même de mettre le feu au bâtiment et tout le monde l’a entendue», a déclaré ce responsable.
«Elles (les élèves) n’ont pas le droit d’avoir de téléphone portable. Ils (les responsables) ont trouvé cette fille avec un téléphone. Elle envoyait apparemment des photos», a précisé la source gouvernementale.
La mineure, actuellement hospitalisée sous surveillance policière, s’est rendue dans la salle de bains, a pulvérisé de l’insecticide sur un rideau et y a mis le feu avec une allumette, a poursuivi cette source, assurant que plusieurs jeunes filles ont donné la même version des faits.
La porte était fermée à clé
«Selon les élèves, elles dormaient et ont été réveillées par des cris. Elles ont vu du feu, de la fumée dans la salle de bains, qui s’est rapidement propagé dans le bâtiment», selon le texte de la police.
Malgré les efforts des autres élèves pour l’éteindre, l’incendie s’est propagé rapidement, ravageant complètement le bâtiment construit en partie en bois.
Le drame a aussi été aggravé par le fait que la responsable du dortoir a «paniqué» et n’est pas parvenue à trouver la clé qui ouvrait la porte de sortie du bâtiment dont les fenêtres étaient pourvues de barreaux.
La porte était fermée à clé tous les soirs à 21h, a ajouté cette source. Le jeune fils de cette responsable fait partie des 19 victimes.
Des hommes ont cassé la porte pour permettre aux survivantes, dont la responsable de l’incendie, de s’échapper. Les pompiers et la police sont arrivés 25 minutes après le début du sinistre, indique-t-on de même source.
Treize jeunes filles et le garçon sont morts sur place, tandis que cinq autres jeunes filles sont décédées à l’hôpital du district de Mahdia. Les autorités ont décrété trois jours de deuil national.
Avec AFP

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP