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Tentative de coup d’Etat en Guinée, des putschistes affirment détenir le président Alpha Condé

Les forces spéciales guinéennes ont affirmé dimanche 5 septembre avoir capturé le président Alpha Condé et «dissoudre» les institutions, dans une vidéo adressée à un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP), tandis que le ministère de la défense disait avoir repoussé leur attaque contre la présidence.
«Nous avons décidé après avoir pris le président, qui est actuellement avec nous (…) de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions ; nous avons décidé aussi de dissoudre le gouvernement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes», dit un des putschistes en uniforme et en armes dans cette déclaration qui a aussi abondamment circulé sur les réseaux sociaux mais qui n’a pas été diffusée à la télévision nationale.
Déclaration du Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Il annonce l'arrestation du Président Alpha Condé ainsi que d'autres mesures comme la dissolution de la constitution, des institutions en place, la fermeture des frontières.#Kaloum #Guinee #Kibaro pic.twitter.com/tvju4noImB
— Pàppa Ismaayla Jeŋ (@aliamsi) September 5, 2021
«La situation sociopolitique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique ont amené l’armée républicaine (…) à prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain de Guinée», explique encore ce même responsable militaire.
«Nous appelons nos frères d’armes à l’unité, afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple de Guinée. Nous les invitons également à rester dans les casernes et continuer leurs activités régaliennes. Nous n’allons pas refaire les erreurs du passé», prévient aussi le militaire.
Dans une autre vidéo, non authentifiée dans l’immédiat, on peut voir des membres des forces spéciales en train d’arrêter le président Alpha Condé. Un diplomate occidental a dit à l’AFP n’avoir «aucun doute» sur le fait qu’une tentative de coup d’Etat était en cours, conduit par les forces spéciales guinéennes.
Alpha Condé est en ce moment entre les mains des éléments du Groupement des Forces Spéciales de #Guinée.#Kibaro pic.twitter.com/OXyrtAoOZv
— Pàppa Ismaayla Jeŋ (@aliamsi) September 5, 2021
Des tirs nourris d’armes automatiques avaient retenti quelques heures plus tôt dimanche dans le centre de Conakry, en proie depuis des mois à une grave crise économique et politique.
Situation confuse
Les autorités sont restées silencieuses sur une situation très confuse, malgré la prolifération des rumeurs. La télévision nationale diffusait ses programmes habituels à la mi-journée.
Des habitants joints au téléphone à Kaloum ont fait état de tirs soutenus. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour leur sécurité, ils ont dit avoir vu de nombreux soldats intimant aux résidents de rentrer chez eux et de ne pas en sortir.
L’opposition a fait circuler abondamment sur les réseaux sociaux des vidéos tournées selon elle par des résidents à la dérobée et dans lesquelles les rues résonnent de tirs intenses.
🔴🇬🇳ALERTE INFO – Une tentative de coup d’État est en cours ce dimanche, en Guinée. Des tirs nourris sont audibles autour du palais présidentiel à Conakry, où le président Alpha Condé serait retranché avec sa garde rapprochée (Jeune Afrique). pic.twitter.com/J4KESnzZI2
— 🌐Le Globe (@LeGlobe_info) September 5, 2021
🇬🇳🚨| Potentiel coup d’état en cours en Guinée-Conakry.
Forte activité militaire dans la capitale
On signale également des tirs près du palais présidentiel. pic.twitter.com/aGkIT6gKmu
— Casus Belli 📡 (@CasusBellii) September 5, 2021
Les tensions pourraient avoir été provoquées par le limogeage ou la tentative d’arrestation ou de marginalisation du commandant des forces spéciales, unité bénéficiant de moyens supérieurs aux autres forces de sécurité et susceptible d’avoir suscité des jalousies, a dit le diplomate occidental s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, selon les pratiques établies dans de telles circonstances. Les forces spéciales seraient alors passées à l’action, a-t-il ajouté.

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP