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Guerre en Ukraine : la Chine envisage d’envoyer des «armes» à la Russie, affirme Blinken

Pékin envisage de fournir des «armes» à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, a averti dimanche le secrétaire d’État américain Antony Blinken, à l’issue d’une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi.
«Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie», a-t-il dit sur CBS. Interrogé sur ce que cela impliquerait concrètement, le chef de la diplomatie américaine a répondu: «Principalement des armes».
Ces déclarations ont été faites alors même que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté dimanche les Vingt-Sept à «accélérer notre soutien militaire à l’Ukraine», assurant que Kiev était dans une situation «critique» en termes de munitions.
«Implications et conséquences»
Antony Blinken et Wang Yi se sont rencontrés samedi soir à Munich, en marge de la Conférence sur la sécurité, dans un échange que la diplomatie américaine a qualifié de «franc et direct».
Le secrétaire d’État a mis en garde contre les «implications et les conséquences» pour la Chine s’il s’avérait qu’elle apporte un «soutien matériel» à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l’aidait à échapper aux sanctions occidentales, a indiqué le porte-parole du département d’État, Ned Price, en rendant compte de l’entretien.
La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine. Les États-Unis sont «troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre», a-t-elle souligné.
«Toute démarche de la Chine visant à fournir un soutien létal à la Russie ne ferait que récompenser l’agression, poursuivre les tueries et saper davantage un ordre fondé sur des règles», a prévenu la vice-présidente.
Lors de cette même conférence à Munich, le diplomate européen Josep Borrell a alerté sur la pénurie de munitions aux mains de l’armée ukrainienne. «Elle doit être résolue rapidement, c’est une question de semaines», a-t-il souligné.
Avec AFP

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Retraites : les députés MoDem, membres de la majorité, favorables à la médiation proposée par Laurent Berger

Cette solution de médiation, demandée par le leader de la CFDT, a pour l’heure été refusée par le gouvernement alors que la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites aura valeur de test.
Les députés MoDem, membres de la majorité présidentielle, sont favorables à la mise en place d’une médiation autour de la réforme des retraites, comme le propose le leader de la CFDT Laurent Berger, ont-ils annoncé mardi, à rebours du gouvernement.
«C’est bien d’avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul», a souligné le président de groupe centriste Jean-Paul Mattei, lors d’un point presse à l’Assemblée.
«Un médiateur ne s’immisce pas dans le fond, il est là pour retrouver du liant et arriver à se parler, c’est ça qui est important. Il faut quelqu’un qui ne soit pas impliqué» directement sur la réforme, a insisté ce proche de François Bayrou.
Recentrer le texte
«Nous appelons de nos vœux et encourageons une médiation, si elle est possible», a ajouté son collègue Philippe Vigier, qui veut insister sur la «clause de revoyure» de la réforme en 2027 permettant de faire un point d’étape.
Opposé à la réforme des retraites, le numéro un de la CFDT Laurent Berger a appelé mardi l’exécutif à mettre en place une «médiation» pour «trouver une voie de sortie» à la crise sociale, une demande qui fera l’objet d’un courrier de l’intersyndicale au président de la République. Mais l’exécutif a opposé une fin de non-recevoir.
«Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation», a répondu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, durant le compte rendu du Conseil des ministres organisé lors de la 10e journée d’actions contre la réforme, à l’appel des syndicats.
Dans la majorité présidentielle également, le président du groupe Horizons Laurent Marcangeli lui «ne voit pas l’intérêt de désigner une tierce personne pour organiser ce dialogue».
Au MoDem, au-delà de cette question de la médiation, Jean-Paul Mattei «espère que cette législature ne va pas s’arrêter avec cette réforme des retraites. Nous souhaitons rebondir et nous recentrer sur des textes importants pour notre société», a-t-il réclamé.
«Ca peut être sur le bien vieillir, le partage de la valeur, le logement, l’environnement et l’industrie verte», a-t-il énuméré, en voulant «apporter notre pierre à une forme de rebond qui me semble nécessaire à la vie du Parlement».
Avec AFP
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Hong Kong : l’ONU demande la libération d’un éminent défenseur des droits

L’ONU a appelé mardi les autorités hongkongaises à libérer l’un des plus éminents défenseurs des droits humains de la ville, Albert Ho, arrêté la semaine dernière et dont l’état de santé est «critique».
«Nous suivons avec beaucoup d’inquiétude les affaires en cours relatives en lien avec la loi sur la sécurité nationale» à Hong Kong, a indiqué le Bureau des droits de l’Homme de l’ONU dans un tweet.
«Incitation à la subversion»
«Il y a une semaine, Albert Ho a été remis en détention en vertu de cette loi, malgré son état de santé critique. Nous demandons instamment aux autorités de libérer Ho, afin qu’il puisse continuer à recevoir des soins médicaux urgents», a-t-il ajouté.
Albert Ho a été arrêté le 21 mars par la police de la ville pour subornation présumée de témoins. Il risque déjà jusqu’à dix ans de prison pour «incitation à la subversion» en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong en 2020 après des manifestations pro-démocratie parfois violentes dans la ville.
Il est cette fois accusé d’avoir «interféré avec des témoins» alors qu’il se trouvait en liberté sous caution, selon une source policière, qui a requis l’anonymat en raison de la sensibilité de l’affaire.
Son procès pour incitation à la subversion est en cours, et Albert Ho avait été relâché sous caution en août après avoir passé presque un an en prison.
Les conditions de cette remise en liberté comprennent notamment l’interdiction de tenir des propos représentant une menace pour la sécurité nationale.
L’avocat de 71 ans a par le passé dirigé l’Alliance de Hong Kong, un groupe depuis dissout qui a organisé pendant plus de 30 ans des veillées annuelles pour commémorer la répression meurtrière de la place Tiananmen en 1989.
Avec AFP
BRISSO Daboudou
20 février 2023 at 19:18
Merci beaucoup