Société
Ghana : Gyan Asamoah revient sur son pénalty manqué face à l’Uruguay
Le 2 juillet 2010 restera gravé dans la mémoire de tous les passionnés de football ghanéens. Ce jour-là, lors des quarts de finale de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, le destin d’Asamoah Gyan a basculé. Face à l’Uruguay, dans une rencontre tendue, un penalty décisif se dressait devant lui, portant sur ses épaules le rêve d’une demi-finale historique pour le Ghana.
Asamoah Gyan, l’icône incontestée du football africain, est le meilleur buteur africain de la Coupe du Monde, ayant inscrit six buts en trois éditions. Ses 109 sélections et 51 buts pour la sélection nationale du Ghana font de lui une légende vivante du ballon rond.
Pourtant, malgré ces exploits, un moment de la plus grande importance a marqué la carrière de Gyan de façon indélébile. Ce fameux penalty, arraché à la dernière minute par la main de Luis Suárez, aurait pu être le moment d’apothéose pour le Ghana. Mais le cuir heurta la barre transversale, laissant une nation tout entière dans le désarroi.
Encore aujourd’hui, treize ans plus tard, Gyan Asamoah ne parvient pas à oublier ce moment. Il confie : «Jusqu’à aujourd’hui, chaque fois que je suis seul, ça me hante encore… parfois j’ai l’impression que le monde devrait revenir en arrière pour que je puisse me racheter.» Les nuits qui ont suivi ce revers furent marquées par des larmes et une douleur qui semblait insurmontable.
Malgré la douleur et le poids de la déception, Gyan Asamoah a trouvé en lui la force de persévérer. Il reconnait avec humilité : «J’y suis allé pour sauver mon pays, mais j’ai fini par être le méchant, ce que j’accepte parce que je sais ce que les gens ressentent. C’était un désastre. C’était fou. Je n’ai pas pu dormir de la nuit parce que j’ai pleuré toute la nuit jusqu’au matin, alors j’étais en quelque sorte calme parce que je ne pouvais plus pleurer.»
Cette tragédie sportive a forgé la détermination de Gyan Asamoah. Il se promet une autre chance, que ce soit dans le football ou dans d’autres domaines de la vie. Il sait que même s’il ne la saisit pas, ses enfants porteront un jour ce fardeau avec la même dignité.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP