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En Somalie, la dangereuse escalade entre le président et le premier ministre se poursuit
La crise entre le président somalien et son premier ministre a franchi un cap supplémentaire, jeudi 9 septembre, faisant craindre une escalade de la violence dans ce pays de la Corne de l’Afrique, déjà mis en difficulté par un processus électoral ajourné et par l’insurrection djihadiste chabab.
Dans la soirée de mercredi, le premier ministre Mohamed Roble a annoncé le limogeage du ministre de la sécurité, Hassan Hundubey Jimale, et l’a remplacé par Abdullahi Mohamed Nur, un critique du président en exercice Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo. Cette décision a été rejetée par le chef de l’Etat dès jeudi matin.
La veille, Roble avait accusé le président d’«entraver» une enquête sur la disparition d’une jeune employée de l’Agence des services de renseignement (Nisa), Ikran Thalil. Il avait estimé que ses décisions posaient «une menace existentielle dangereuse pour le système de gouvernance du pays».
Enquête «pas convaincante»
Les relations déjà tendues entre les deux hommes s’étaient détériorées ce week-end après que M. Roble avait annoncé le limogeage du directeur de la Nisa, Fahad Yasin, un intime de Farmajo, jugeant l’enquête de l’agence sur cette disparition − qui accuse les djihadistes chabab − «pas convaincante».
La présidence avait annulé lundi cette décision «illégale et inconstitutionnelle», puis annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la nomination de Fahad Yasin au poste de conseiller à la sécurité du président, désignant son propre remplaçant à la tête de la Nisa.
Mais mercredi soir, le premier ministre avait renvoyé le ministre de la sécurité afin de «revitaliser» ce puissant ministère, qui coiffe toutes les agences de sécurité et de renseignement.
Le président a rejeté tôt jeudi matin cette décision jugée «invalide» constitutionnellement. Le ministre sortant a accusé le chef du gouvernement, Mohamed Roble, de «précipiter le pays dans un nouveau conflit».
Une atmosphère de tension s’est emparée des hautes sphères dans la capitale Mogadiscio. Une unité étroitement liée à la présidence a été vue gardant les bâtiments de la Nisa mercredi matin, alors que le successeur de Fahad Yasin prenait ses fonctions.
Capitale sous tension
La division gagne les officiers supérieurs de l’agence. «La situation reste tendue et les gens de l’agence sont confus maintenant. Certains des officiers supérieurs semblent avoir pris parti», a déclaré à l’AFP un agent, sous couvert d’anonymat.
Des journalistes de plusieurs médias d’Etat ont par ailleurs déclaré à l’AFP avoir reçu l’ordre de ne pas diffuser les communications de Farmajo.
«Le ministre nous a dit de cesser de rendre compte des affaires du Bureau du président liées au conflit politique», a déclaré à l’AFP un employé du ministère de l’information, qui a aussi souhaité rester anonyme.
Dans un communiqué commun mardi, les Nations unies, les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) et l’organisation est-africaine Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement) ont «exhorté les dirigeants somaliens à désamorcer la confrontation politique», appelant notamment à «l’achèvement du processus électoral sans plus tarder».
L’annonce mi-avril de la prolongation pour deux ans du mandat de Farmajo, arrivé à expiration en février sans que de nouvelles élections aient pu être organisées, avait déclenché des affrontements armés dans la capitale, ravivant le souvenir des décennies de guerre civile qui ont ravagé le pays après 1991.
Processus électoral en danger
Dans un geste d’apaisement, Farmajo avait chargé M. Roble, son premier ministre depuis 2020, d’organiser les élections. Ce dernier est parvenu à un accord sur un calendrier électoral, avec pour horizon une élection présidentielle le 10 octobre. Un processus qui a déjà pris du retard.
La désignation des membres de la Chambre basse, dernière étape avant l’élection du chef de l’Etat selon le complexe système électoral indirect somalien, doit désormais se tenir entre le 1er octobre et le 25 novembre.
Il apparaît aujourd’hui de plus en plus menacé. Mohamed Roble a déjà accusé Farmajo de vouloir récupérer «les responsabilités électorales et sécuritaires» qu’il lui avait confiées.
De nombreux observateurs estiment que l’impasse électorale a détourné l’attention d’autres sujets cruciaux pour la Somalie, notamment l’insurrection djihadiste chabab.
Bien qu’évincés de Mogadiscio en 2011, les Chabab contrôlent toujours de vastes zones rurales du pays et mènent régulièrement des attentats dans la capitale.
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L’intense routine fitness de Taylor Swift dévoilée par son entraîneur
L’entraîneur personnel de Taylor Swift a révélé l’incroyable intensité de l’entraînement de la chanteuse, affirmant que ses séances feraient probablement pâlir la plupart des gens.
Travaillant avec Kirk Myers depuis près de dix ans, Taylor Swift est louée pour son éthique de travail et sa détermination à relever des défis physiques extrêmes. Myers a partagé avec Vogue.com :
“C’est vraiment difficile, certaines personnes vomiraient probablement ou devraient s’allonger sur le sol si elles s’entraînaient comme elle… Taylor est la personne la plus résistante que j’aie jamais rencontrée. C’est très inspirant de la voir surmonter constamment les obstacles et devenir meilleure et plus forte.”
Il a également souligné la capacité de Swift à persévérer et à s’améliorer continuellement, démontrant une détermination sans faille lors de ses séances d’entraînement. Selon Myers, elle aborde chaque exercice difficile avec détermination, ce qui la rend plus forte, plus performante et plus rapide.
Kirk Myers, qui a également travaillé avec des personnalités telles que Hugh Jackman, Tom Holland et Karlie Kloss, a comparé l’approche de Swift à celle d’une athlète professionnelle.
Pour sa tournée “Eras”, Swift s’entraîne comme une véritable athlète, avec des séances de deux heures six fois par semaine, même en tournée, soulignant ainsi son engagement envers sa forme physique et sa performance sur scène.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP