Société
Elon Musk à la barre pour défendre sa rémunération chez Tesla
La justice a décidé de se saisir du dossier car Musk possède environ 22% des parts de Tesla et «pouvait avoir un impact excessif» sur le conseil d’administration de la société.
Elon Musk, déjà fort affairé à chambouler Twitter, est attendu à la barre mercredi 16 novembre dans un procès attaquant le plan de rémunération à plus de 50 milliards de dollars que lui a accordé le conseil d’administration de Tesla.
Il doit témoigner devant la cour du Delaware, où devait se dérouler le procès l’opposant au réseau social avant qu’il ne se décide à honorer son engagement et à débourser 44 milliards de dollars pour racheter Twitter fin octobre.
L’affaire pour laquelle il est appelé mercredi fait suite à la plainte d’un actionnaire du fabricant de voitures électriques, qui poursuit Tesla, son patron et certains membres de son conseil d’administration pour avoir autorisé en 2018 «le plus gros plan de rémunération jamais attribué à un dirigeant».
Ce dernier prévoit de verser à Elon Musk 56 milliards de dollars en actions Tesla en fonction de l’atteinte de plusieurs objectifs sur dix ans.
Après les avoir pratiquement tous remplis, le dirigeant a empoché 52,4 milliards de dollars en stock-options en quatre ans et demi. De quoi alimenter sa fortune et l’aider à se hisser au rang d’homme le plus riche au monde.
Selon le plaignant Richard Tornetta, Elon Musk n’avait pas besoin de ces incitations financières pour parvenir à remplir ces objectifs. Mais il a dicté ses termes aux administrateurs qui, au vu de leurs relations avec l’emblématique entrepreneur ou de leurs intérêts personnels, n’étaient pas suffisamment indépendants pour s’y opposer.
Et ce alors qu’il ne travaillait même pas à temps plein pour Tesla dans la mesure où il est aussi à la tête de la société spatiale SpaceX et des start-up Neuralink et The Boring Company. Richard Tornetta demande l’annulation du plan.
Des objectifs «extraordinairement ambitieux et difficiles»
Les avocats représentant les accusés font valoir que le plan de rémunération d’Elon Musk est lié à la performance de l’entreprise, y compris en Bourse, et qu’il a fonctionné parfaitement dans la mesure où la valeur de Tesla a été multipliée par plus de dix depuis son adoption.
Le procès, sans jury, a débuté lundi par le témoignage d’Ira Ehrenpreis, responsable des rémunérations au sein du conseil d’administration de Tesla.
Il a assuré que les objectifs fixés étaient «extraordinairement ambitieux et difficiles» et souligné que le conseil voulait motiver Elon Musk à se concentrer sur Tesla au moment où l’entreprise peinait encore à monter en puissance. L’actuelle présidente de cette instance, Robyn Denholm, a, elle, pris la parole mardi.
La juge chargée de l’affaire est Kathaleen McCormick, qui s’occupait aussi du dossier opposant Elon Musk à Twitter. Elle devrait rendre sa décision dans quelques mois.
«Très inhabituel»
Il est «très inhabituel» pour des plaintes sur les rémunérations des dirigeants d’arriver au stade du procès car elles sont souvent soldées par un accord ou rejetées par des juges qui estiment généralement qu’il s’agit de décisions stratégiques, remarque Jill Fisch, professeure en droit des affaires à l’Université de Pennsylvanie.
Mais dans le cas présent, la cour a décidé que le fait qu’Elon Musk possède environ 22% des parts de Tesla et en soit le directeur général «pouvait avoir un impact excessif» sur le conseil d’administration et sur les autres actionnaires, indique-t-elle.
Le procès est selon elle surveillé par les grandes entreprises car il pourrait influencer «les procédures à suivre pour fixer la rémunération des dirigeants».
Il intervient également au moment où Elon Musk est sous forte pression depuis son acquisition de Twitter fin octobre, entre le départ de plus de la moitié des employés, la fuite des annonceurs, les avertissements de diverses autorités et le lancement confus de nouveaux produits.
Lors d’une intervention lundi, il a reconnu, sur le ton de la plaisanterie, que sa charge de travail avait «récemment beaucoup augmenté».
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP