Société
Dans la tourmente, le premier ministre haïtien change de ministre de la Justice
Le premier ministre haïtien Ariel Henry a nommé un nouveau ministre de la Justice mercredi 15 septembre au soir après avoir, la veille, limogé le procureur qui demandait son inculpation dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, tué le 7 juillet.
Liszt Quitel est nommé ministre intérimaire de la Justice et de la Sécurité publique, indique le numéro spécial du journal officiel Le Moniteur, daté du 15 septembre. Il occupe déjà depuis le 20 juillet le portefeuille de l’Intérieur.
Cette nomination intervient alors que la confusion règne en Haïti plus de deux mois après le meurtre du chef de l’État dans sa résidence privée, en pleine nuit, par un commando armé.
Mardi matin, le commissaire du gouvernement (équivalent du procureur) de Port-au-Prince a demandé au juge chargé d’instruire le dossier d’inculper Ariel Henry.
Me Bed-Fort Claude avait préalablement écrit, vendredi, au chef du gouvernement pour l’inviter à se présenter volontairement au parquet afin de s’expliquer sur le contenu des appels téléphoniques qu’il aurait eus avec l’un des principaux suspects du meurtre.
Ancien cadre de l’unité de lutte contre la corruption, dépendante du ministère de la Justice, Joseph Félix Badio aurait été géolocalisé dans le quartier où se situe la résidence privée de Jovenel Moïse lors des appels passés à Ariel Henry à 04h03 puis 04h20 la nuit de l’attentat.
Samedi, le premier ministre avait alors dénoncé la démarche du procureur, la qualifiant de diversion. L’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse ayant été attribuée à un juge d’instruction, le procureur ne peut légalement plus intervenir sur le dossier et c’est sur ce motif qu’Ariel Henry a limogé Me Claude mardi soir.
La révocation, mercredi, du ministre de la Justice Rockfeller Vincent intervient alors que le premier ministre, sur la sellette, a reçu l’appui de la communauté internationale, longtemps restée muette face à cette crise politique.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP