Société
Cryptomonnaies et agent infiltré : aux États-Unis, un couple arrêté pour espionnage nucléaire
Un couple d’Américains, dont un ingénieur de la marine américaine, ont été arrêtés samedi en Virginie-Occidentale et inculpés pour espionnage nucléaire au profit d’un gouvernement étranger, en réalité un agent du FBI infiltré qui les avait rémunérés avec des cryptomonnaies, a annoncé ce dimanche la justice américaine.
«Pendant près d’un an», écrit le ministère américain de la Justice, l’ingénieur nucléaire de 42 ans, Jonathan Toebbe, aidé par son épouse de 45 ans, Diana, «ont vendu des informations protégées sur la conception de navires de guerre à propulsion nucléaire à une personne qu’ils croyaient être le représentant d’une puissance étrangère», mais qui était «un agent du FBI sous couverture».
La plainte du procureur fédéral, rendue publique, raconte comment cet agent est entré en lien avec le suspect, employé au programme de propulsion nucléaire de la marine, après l’interception d’un premier colis contenant notamment «des documents de la marine» et une carte informatique donnant la marche à suivre pour établir un contact sur une messagerie cryptée. Le paquet était destiné à un pays étranger qui n’a pas été dévoilé par la justice.
Des cryptomonnaies pour 100.000 dollars
D’après les extraits des échanges, l’agent infiltré propose «un cadeau» de la part «d’un ami de confiance dans votre pays», mais l’ingénieur, basé à Annapolis, capitale de l’État du Maryland, se méfie et veut être rémunéré en cryptomonnaies.
En plusieurs fois entre juin et août, l’homme a reçu des paiements en cryptomonnaies pour 100.000 dollars, en échange de quoi il a remis des informations confidentielles liées aux réacteurs nucléaires de sous-marins.
Ces données étaient contenues dans des cartes SD cryptées, déposées dans des lieux convenus à l’avance en Virginie-Occidentale, et dissimulées dans un sandwich au beurre de cacahuètes ou dans un paquet de chewing-gum. L’ingénieur y écrivait sous le nom d’«Alice».
Le couple a été arrêté par le FBI samedi après avoir déposé une nouvelle fois une carte SD à un lieu de rendez-vous. Inculpés pour violation de la loi sur l’énergie atomique, les Toebbe comparaîtront mardi pour la première fois devant la justice dans cette affaire, devant le tribunal fédéral de Martinsburg, en Virginie-Occidentale.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP