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Crash de Charm el-Cheikh : l’ex-patron de Flash Airlines convoqué devant la justice
Le procès tant attendu par les familles va-t-il advenir ? Vingt ans après la mort de 148 personnes dont 135 Français dans le crash d’un Boeing 737 au large de Charm el-Cheikh (Egypte), le parquet de Paris demande le renvoi en correctionnelle de l’ex-patron de la compagnie aérienne égyptienne.
Selon cette source, le ministère public a requis le 22 décembre un procès pour homicides involontaires pour Mohamed Nour, un Egyptien de 70 ans, ex-président du conseil d’administration de la compagnie à bas coût, liquidée depuis, qui avait été mis en examen fin 2021 après de très longs démêlés judiciaires.
Le 3 janvier 2004, l’appareil de Flash Airlines s’était abîmé en mer Rouge trois minutes après son décollage de la station balnéaire, tuant ses 135 passagers français et ses 13 membres d’équipage. Soit l’un des accidents aériens les plus meurtriers impliquant des Français, dont parfois plusieurs membres d’une même famille.
«Manquements»
L’enquête judiciaire, ouverte à Bobigny le jour-même du drame, avait fait l’objet d’un premier non-lieu en 2017. La justice avait alors estimé que les charges contre la compagnie égyptienne et l’équipage étaient «insuffisantes», l’enquête ne permettant «pas de retenir d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l’équipe de pilotage», décédée dans l’accident.
Saisie par les familles de victimes, la cour d’appel de Paris avait ordonné en 2019 la reprise des investigations par un juge parisien, jugeant «insuffisantes» les tentatives menées au cours de l’instruction pour recueillir les explications de l’ex-président du conseil d’administration de Flash Airlines.
Elle avait alors renvoyé les 37 tomes de cette procédure entre les mains d’un juge du pôle Accidents collectifs du tribunal de Paris, pour qu’il tente de recueillir les explications de ce dirigeant et examine ses éventuelles responsabilités dans la catastrophe.
Le patron de la compagnie égyptienne Mohamed Nour, qui pendant longtemps n’avait pas répondu aux convocations de la justice française, a été placé fin septembre 2021 sous le statut intermédiaire de témoin assisté dans cette enquête, avant finalement d’être mis en examen trois mois plus tard pour homicides involontaires.
Dans ses réquisitions, signées le 22 décembre et dont l’AFP a eu connaissance mercredi, le parquet relève que les «nombreux manquements, calculs approximatifs et analyses sommaires» des deux pilotes, morts dans le crash, constituent «la cause directe» du crash.
Délais déraisonnables
D’après le parquet, le pilote était très expérimenté dans l’aviation militaire, et non civile. Pour le ministère public, les fautes pénales principales sont aussi «bien évidemment et en premier lieu imputables» à Flash Airlines, qui se voit reprocher un manque de formation de ses pilotes et de mauvaises conditions de travail favorisant leur mauvaise réaction le jour de l’accident.
Mais ni Flash Airlines, liquidée judiciairement, ni les pilotes, morts dans le crash, ne peuvent voir leur responsabilité pénale engagée. En revanche, le parquet considère que Mohamed Nour, en tant que représentant légal de la compagnie, peut être jugé pour homicides involontaires pour avoir contribué à la survenue du drame, en n’ayant pas veillé à la fatigue de l’équipage ou à la qualité de leur formation.
Il se voit notamment reprocher d’avoir «qualifié prématurément le commandant de bord à ces fonctions malgré l’avertissement donné par le directeur des opérations aériennes de la compagnie à l’époque». La décision finale sur un procès revient aux deux juges d’instruction saisies du dossier. Ni l’avocat de Mohamed Nour, ni les familles des victimes n’ont répondu dans l’immédiat mercredi aux sollicitations de l’AFP.
Plus d’un demi-millier de parties civiles se sont constituées au sein de la procédure, regroupées pour certaines au sein d’une Association de défense des familles de victimes de la catastrophe de Charm el-Cheikh.
Très engagées dans la procédure, les familles avaient elles-mêmes missionné des experts dont le rapport, publié en 2007, avait épinglé tous les acteurs, y compris la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), pour n’avoir pas interdit de vol la compagnie.
En janvier 2019, le tribunal de Paris avait condamné l’Etat à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à l’association de défense des familles de victimes pour les délais déraisonnables de la justice dans cette affaire.
Avec AFP
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L’intense routine fitness de Taylor Swift dévoilée par son entraîneur
L’entraîneur personnel de Taylor Swift a révélé l’incroyable intensité de l’entraînement de la chanteuse, affirmant que ses séances feraient probablement pâlir la plupart des gens.
Travaillant avec Kirk Myers depuis près de dix ans, Taylor Swift est louée pour son éthique de travail et sa détermination à relever des défis physiques extrêmes. Myers a partagé avec Vogue.com :
“C’est vraiment difficile, certaines personnes vomiraient probablement ou devraient s’allonger sur le sol si elles s’entraînaient comme elle… Taylor est la personne la plus résistante que j’aie jamais rencontrée. C’est très inspirant de la voir surmonter constamment les obstacles et devenir meilleure et plus forte.”
Il a également souligné la capacité de Swift à persévérer et à s’améliorer continuellement, démontrant une détermination sans faille lors de ses séances d’entraînement. Selon Myers, elle aborde chaque exercice difficile avec détermination, ce qui la rend plus forte, plus performante et plus rapide.
Kirk Myers, qui a également travaillé avec des personnalités telles que Hugh Jackman, Tom Holland et Karlie Kloss, a comparé l’approche de Swift à celle d’une athlète professionnelle.
Pour sa tournée “Eras”, Swift s’entraîne comme une véritable athlète, avec des séances de deux heures six fois par semaine, même en tournée, soulignant ainsi son engagement envers sa forme physique et sa performance sur scène.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP