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Cinq ans de prison pour un homme rejugé 20 ans après sa condamnation pour terrorisme
Un homme rejugé à Paris plus de vingt ans après sa condamnation en son absence pour appartenance à un groupe dissident du GIA algérien a été condamné vendredi 2 juin à une peine légèrement inférieure de cinq années d’emprisonnement.
«Le tribunal a retenu la gravité des faits, leur durée, votre position élevée dans la hiérarchie du mouvement (et) votre radicalité islamiste particulièrement forte évoquée par plusieurs témoins», a justifié la présidente de la 16e chambre correctionnelle, qui juge notamment les délits de nature terroriste.
Abderrahman Y., qui dit s’appeler en réalité Youcef M. et nie toute activité djihadiste, avait été condamné en 2001 par le tribunal correctionnel de Paris à six ans de prison pour «association de malfaiteurs terroriste».
Cadre dans une entreprise publique en Algérie, il avait gagné l’Italie en 1992 puis la France, selon lui pour fuir la menace des attentats islamistes. Abderrahman Y. était l’identité qu’il donnait lorsqu’il était sans-papier en France, a-t-il expliqué.
Trafic de voitures et de pièces d’identité
Il avait été arrêté en 1997 avec plusieurs membres de la cellule marseillaise d’un groupe djihadiste dissident du Groupe islamique armé (GIA), Takfir wa El Hijra.
Selon l’accusation, dans les années 1990, les branches européennes de ce groupe finançaient l’achat d’armes pour la lutte armée en Algérie, notamment via du trafic de voitures et de pièces d’identité.
Libéré après sa garde à vue, il avait quitté la France pour les Pays-Bas, afin de poursuivre ses activités clandestines selon l’accusation, en application d’une mesure d’interdiction de territoire selon le prévenu.
Au cours de ses deux jours de procès, cet homme corpulent de 55 ans, aux lunettes rondes et aux cheveux grisonnants, avait expliqué avoir ensuite gagné Dublin en 2000, «caché dans un camion», espérant trouver un pays européen où régulariser sa situation.
«Faussaire attitré du groupe de Marseille»
Rejoint après quelques mois par sa femme, de nationalité française, il y a vécu de petits boulots et touche aujourd’hui une pension d’invalidité. Trois de ses quatre enfants, aujourd’hui âgés de 18 à 26 ans, y sont nés et il a été naturalisé irlandais en 2021.
Interpellé en septembre 2021 en exécution d’un mandat d’arrêt européen de 2019, il a été remis aux autorités françaises en février dernier et placé en détention provisoire. Il a alors demandé à bénéficier d’un nouveau procès, comme il en a le droit.
Pour la procureure, qui avait réclamé cinq ans d’emprisonnement, le prévenu était bien «le faussaire attitré du groupe de Marseille» et «le point de contact des membres de la cellule suisse» du Takfir wa El Hijra, dont «les armes envoyées sur le territoire algérien ont servi à tuer et blesser de nombreuses personnes».
«Ses dénégations ne résistent pas face aux déclarations précises, concordantes et circonstanciées de l’ensemble des autres protagonistes», condamnés à des peines allant de deux à sept années de prison, ainsi qu’aux «éléments objectifs» issus de filatures et de surveillances téléphoniques, a-t-elle argumenté.
Infraction «insuffisamment établie»
L’Algérie a été déchirée par une guerre civile dans les années 1990, après l’interruption par les militaires du processus électoral qui promettait une victoire aux islamistes du Front islamique de salut (FIS), entraînant l’entrée dans la lutte armée du GIA.
Ce conflit a fait 200.000 morts, selon les estimations officielles. L’avocat du prévenu, Jean-Charles Teissedre, avait plaidé la relaxe, jugeant l’infraction «insuffisamment établie». Selon lui, la mise en cause de son client ne «repose que sur des déclarations de témoins» qui ont «changé à de nombreuses reprises».
En cas de condamnation, il avait demandé que le tribunal «diminue de façon substantielle la peine» prononcée en 2001, citant les peines inférieures à trois ans d’emprisonnement de membres de la cellule à la responsabilité jugée comparable. Il lui a aussi demandé de ne pas «faire comme si le temps n'(était) pas passé».
Un argument écarté par le tribunal, qui a tenu compte de l’état de santé du prévenu et du fait que son rôle s’était limité à un «soutien logistique» sans «mise en œuvre d’actions violences» mais estimé que «l’ancienneté des faits que nous jugeons aujourd’hui (était) imputable à (la) fuite du prévenu».
Avec AFP
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L’intense routine fitness de Taylor Swift dévoilée par son entraîneur
L’entraîneur personnel de Taylor Swift a révélé l’incroyable intensité de l’entraînement de la chanteuse, affirmant que ses séances feraient probablement pâlir la plupart des gens.
Travaillant avec Kirk Myers depuis près de dix ans, Taylor Swift est louée pour son éthique de travail et sa détermination à relever des défis physiques extrêmes. Myers a partagé avec Vogue.com :
“C’est vraiment difficile, certaines personnes vomiraient probablement ou devraient s’allonger sur le sol si elles s’entraînaient comme elle… Taylor est la personne la plus résistante que j’aie jamais rencontrée. C’est très inspirant de la voir surmonter constamment les obstacles et devenir meilleure et plus forte.”
Il a également souligné la capacité de Swift à persévérer et à s’améliorer continuellement, démontrant une détermination sans faille lors de ses séances d’entraînement. Selon Myers, elle aborde chaque exercice difficile avec détermination, ce qui la rend plus forte, plus performante et plus rapide.
Kirk Myers, qui a également travaillé avec des personnalités telles que Hugh Jackman, Tom Holland et Karlie Kloss, a comparé l’approche de Swift à celle d’une athlète professionnelle.
Pour sa tournée “Eras”, Swift s’entraîne comme une véritable athlète, avec des séances de deux heures six fois par semaine, même en tournée, soulignant ainsi son engagement envers sa forme physique et sa performance sur scène.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP