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«C’est très dur le mois de février» : au Sénégal, la crise politique touche de plein fouet le secteur touristique
Dans certains hauts-lieux touristiques, les professionnels accusent le coup face à un ralentissement de l’activité.
Les plages de sable blanc du Sénégal bordant l’Atlantique paraissent bien loin des troubles qui ont saisi le pays après l’annonce du report de l’élection présidentielle, mais à Saly, un des hauts-lieux du tourisme sénégalais, la crise se fait sentir selon les habitants.
«Ici c’est très dur le mois de février là, il n’y a pas beaucoup de monde», dit Adjo Fatou Sene, 39 ans, vendeuse de souvenirs sur la plage, pour qui «les gens ont peur de venir».
Depuis l’annonce le 3 février du report de la présidentielle par le président Macky Sall, puis de la tenue du scrutin le 15 décembre, trois personnes ont été tuées lors de manifestations interdites.
L’annulation de l’élection à seulement trois semaines de l’échéance, a entraîné l’une des plus graves crises de l’histoire du Sénégal indépendant, provoquant l’inquiétude internationale et de certains milieux économiques du pays.
L’incertitude s’est encore accrue après l’invalidation jeudi par le Conseil constitutionnel du report de la présidentielle, le pays attendant dans l’immédiat de savoir quand il va voter et dans quelles conditions.
En cette période de l’année, les plages de Saly sont généralement pleines de touristes européens venus chercher le soleil. Mais, affirme Adjo Fatou Sene, cette année, ils sont moins nombreux, «une mauvaise chose» : «si on ne vend pas, on ne peut pas nourrir nos enfants».
En temps normal, elle gagne en moyenne de 15.000 à 20.000 francs CFA (22,5 à 30 euros) quotidiens, en vendant bijoux ou sacs. Cette année, elle affirme n’empocher que de 2.500 à 5.000 francs CFA (3,8 à 7,6 euros).
25 à 30% des réservations annulées
En 2022, le tourisme représentait près de 7% du PIB du Sénégal et environ 8% des emplois, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme.
La haute saison court de novembre à fin avril et est essentielle pour les habitants de la côte. Pape Berenger Ngom, président de l’Association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration du Sénégal, estime que 25 à 30% des réservations ont été annulées dans l’ensemble du pays depuis le déclenchement de la crise politique.
«C’est énorme dans un secteur d’activité comme le tourisme», relève-t-il, dans «beaucoup de zones au Sénégal les gens ne vivent que du tourisme». La crise épargne toutefois dans l’immédiat les grands hôtels de Saly.
Les 117 chambres du Royam Hôtel, un quatre-étoiles, sont occupées, indique sa gérante, Delphine Oger. «Demain, je ne sais pas, mais aujourd’hui il n’y a aucun impact sur l’arrivée de nos touristes», les gens «ne semblent pas inquiets de ce qu’il se passe. Pas du tout», affirme-t-elle.
Les touristes rencontrés dans ce type d’établissements s’affirment au courant de la situation politique mais, pour beaucoup, la situation à Dakar, à 90 km de Saly, n’affecte pas la paix et la sécurité des hôtels de cette station balnéaire.
«Je reçois peu de monde»
«Il y a une très bonne protection pour les étrangers», affirme Emil Pronk, un Néerlandais de 80 ans, en référence aux gardes et barrières de sécurité à l’entrée des hôtels.
L’image du Sénégal comme havre de stabilité dans une Afrique de l’ouest en proie aux coups d’Etat et la violence jihadiste, l’a aidé à se placer comme une destination de vacances attractive.
Depuis 2014, l’Agence pour la promotion du tourisme met le pays en avant comme Terre de la «Teranga», mot de la langue nationale wolof pouvant se traduire par hospitalité.
Mais des professionnels craignent que la violence actuelle ne ternisse cette réputation. «La Teranga sénégalaise, elle est tout le temps malmenée chaque fois que les politiciens (…) ne s’entendent pas et c’est le secteur du tourisme qui paye», affirme Mouhamed Faouzou Deme, représentant de plus de 300 acteurs du tourisme.
Les inquiétudes portent essentiellement sur les PME. «Je reçois peu de monde, seulement les week-ends, alors que d’habitude c’est bondé», pointe Daouda Diop, 42 ans dans son restaurant de plage. Il déplore aussi une demande en chute pour les excursions qu’il organise.
En milieu d’après-midi, n’est attablé qu’un couple de retraités corses, des habitués du Sénégal depuis plus de 20 ans.
«J’ai des amis qui devaient venir, mais ils ont annulé car ils ont peur, c’est dommage» parce que «rien ne s’est jamais trop passé ici», affirme Marie-France, 73 ans. «À Dakar peut-être, mais pas à Saly».
Avec AFP
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L’intense routine fitness de Taylor Swift dévoilée par son entraîneur
L’entraîneur personnel de Taylor Swift a révélé l’incroyable intensité de l’entraînement de la chanteuse, affirmant que ses séances feraient probablement pâlir la plupart des gens.
Travaillant avec Kirk Myers depuis près de dix ans, Taylor Swift est louée pour son éthique de travail et sa détermination à relever des défis physiques extrêmes. Myers a partagé avec Vogue.com :
“C’est vraiment difficile, certaines personnes vomiraient probablement ou devraient s’allonger sur le sol si elles s’entraînaient comme elle… Taylor est la personne la plus résistante que j’aie jamais rencontrée. C’est très inspirant de la voir surmonter constamment les obstacles et devenir meilleure et plus forte.”
Il a également souligné la capacité de Swift à persévérer et à s’améliorer continuellement, démontrant une détermination sans faille lors de ses séances d’entraînement. Selon Myers, elle aborde chaque exercice difficile avec détermination, ce qui la rend plus forte, plus performante et plus rapide.
Kirk Myers, qui a également travaillé avec des personnalités telles que Hugh Jackman, Tom Holland et Karlie Kloss, a comparé l’approche de Swift à celle d’une athlète professionnelle.
Pour sa tournée “Eras”, Swift s’entraîne comme une véritable athlète, avec des séances de deux heures six fois par semaine, même en tournée, soulignant ainsi son engagement envers sa forme physique et sa performance sur scène.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP