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À Strasbourg, «Capitale mondiale du livre 2024», des librairies en souffrance
Dettes, hausses des coûts, inflation…des libraires indépendants de la cité alsacienne alertent sur leur situation difficile dans un secteur fragile.
«C’est compliqué» : à Strasbourg, des libraires indépendants alertent sur leur situation difficile dans un secteur fragile, alors que la cité alsacienne endosse dans un mois ses habits de «Capitale mondiale du livre 2024», une première pour une ville française. «On n’a jamais connu un exercice normal», soupire Eric Schultz, qui a ouvert en septembre 2018, près du quartier étudiant de la Krutenau, «La tâche noire», l’une des rares librairies en France entièrement consacrées au polar.
Gilets jaunes, attentat du marché de Noël, Covid-19, puis la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques, entre coût de l’énergie et prix du papier en hausse… «On s’est retrouvé avec des passifs qui s’accumulent (loyer, fournisseurs…) alors qu’on était en progression», se souvient cet ancien élu municipal écologiste dans une précédente mandature. Une opération de financement participatif l’an passé l’a toutefois sauvé du gouffre et a permis d’éponger la majorité de ses dettes. Depuis, «ça va, mais on reste vigilant…»
«Deuxième claque»
À une centaine de mètres de là, même son de cloche au «Tigre», librairie spécialisée dans la bande dessinée et la microédition «underground», qui a ouvert au même moment. «On a dû se battre», confie Nicolas Deprez, 47 ans, qui emploie une salariée depuis 2021. Lui aussi fait le constat d’une guerre en Ukraine qui a encore «compliqué» les choses : «on a continué à avoir du monde», mais «toutes nos charges fixes ont explosé». «On ne lance pas une librairie pour gagner de l’argent», concède-t-il, mais «dans la conjoncture actuelle», ces nouvelles difficultés sont comme «une deuxième claque».
Un contexte qui a notamment poussé la librairie voisine «Obscurae», spécialisée dans le fantastique, à fermer après un an d’existence. Près de Strasbourg, à Illkirch-Graffenstaden, «L’Ill aux trésors» a elle aussi baissé le rideau. Après le Covid, «les clients sont venus en masse dans les librairies» mais cet effet est retombé, constate Anne Martelle, présidente du syndicat de la librairie française, qui regroupe plus de 750 librairies. Et en cette période d’inflation, c’est devenu «très difficile» pour ces établissements qui affichent «une rentabilité moyenne de 1 à 1,5%».
Dans ce contexte, les lecteurs «font des choix, le loisir, ça passe après le reste», abonde Carole Benelhocine, gérante depuis un an de L’Indépendante (trois salariées). Désormais, «les poches partent plus vite que les grands formats». «Toutes les petites librairies ayant ouvert il y a moins de cinq ans sont en difficulté», résume Morgane Albisser, qui tient depuis 2019 avec sa sœur Diane L’oiseau rare, à la fois librairie, galerie et café. Face aux charges et aux frais de transport qui flambent, «les bénéfices d’une librairie ne peuvent suffire. Nous gagnons autant en vendant un café qu’un livre de poche!»
«Perplexité»
Des établissements en souffrance alors que s’ouvre le 23 avril «Capitale mondiale du livre», avec 250 manifestations sur une année. Strasbourg, où Johannes Gutenberg a élaboré au XVe siècle le système typographique qui allait donner naissance à l’imprimerie, compte actuellement 25 librairies. Elle est la première ville française à recevoir ce label de l’Unesco, créé en 2001.
Une belle vitrine pour le livre et la lecture que plusieurs indépendants regardent pourtant avec «perplexité», regrettant ne pas y avoir été davantage associés, estime Eric Schultz : «On nous demande d’accueillir des événements et c’est ce qu’on va faire. Mais à part la vente de livres qu’on fera éventuellement, je ne vois rien de concret pour mettre en valeur le secteur». «On ne voit pas ce qui est mis en place pour nous», abonde Nicolas Deprez, tandis que pour Morgane Albisser, l’événement sera «plus intéressant pour la ville que pour les librairies.»
«Le rôle des librairies est pour nous essentiel» et elles ne sont «absolument pas» oubliées, assure au contraire Anne Mistler, adjointe aux arts et aux cultures. «Tout une série» d’événements les intégrant est prévue, comme le «Rallye du livre» prévu en juin dans plusieurs librairies, la hausse de la dotation des écoles pour les achats de bouquins ou encore l’organisation de «résidences d’auteurs» dans des librairies, énumère l’élue. «Je peux comprendre qu’il y ait une insatisfaction de quelques-uns. Mais dire qu’il n’y a pas eu d’association, c’est franchement exagéré.»
Avec AFP
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L’intense routine fitness de Taylor Swift dévoilée par son entraîneur
L’entraîneur personnel de Taylor Swift a révélé l’incroyable intensité de l’entraînement de la chanteuse, affirmant que ses séances feraient probablement pâlir la plupart des gens.
Travaillant avec Kirk Myers depuis près de dix ans, Taylor Swift est louée pour son éthique de travail et sa détermination à relever des défis physiques extrêmes. Myers a partagé avec Vogue.com :
“C’est vraiment difficile, certaines personnes vomiraient probablement ou devraient s’allonger sur le sol si elles s’entraînaient comme elle… Taylor est la personne la plus résistante que j’aie jamais rencontrée. C’est très inspirant de la voir surmonter constamment les obstacles et devenir meilleure et plus forte.”
Il a également souligné la capacité de Swift à persévérer et à s’améliorer continuellement, démontrant une détermination sans faille lors de ses séances d’entraînement. Selon Myers, elle aborde chaque exercice difficile avec détermination, ce qui la rend plus forte, plus performante et plus rapide.
Kirk Myers, qui a également travaillé avec des personnalités telles que Hugh Jackman, Tom Holland et Karlie Kloss, a comparé l’approche de Swift à celle d’une athlète professionnelle.
Pour sa tournée “Eras”, Swift s’entraîne comme une véritable athlète, avec des séances de deux heures six fois par semaine, même en tournée, soulignant ainsi son engagement envers sa forme physique et sa performance sur scène.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP