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A la frontière Côte d’Ivoire/Ghana, Noé «ville morte» depuis la pandémie
«En ce moment, ce n’est pas bon, on ne gagne plus d’argent!». Kassoum ne décolère pas: depuis mars 2020, l’activité commerciale naguère florissante est aujourd’hui inexistante à la frontière entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, fermée pour stopper la propagation du Covid-19.
A l’instar de ce chauffeur de kai-kai (tricycle motorisé), les quelque 5.000 habitants de la ville de Noé sont vent débout contre cette fermeture qui «n’a que trop duré».
Magasins fermés, rues désertes, cars de transport et camions de marchandise immobilisés: un silence de cathédrale plane sur le poste-frontière de cette ville à 170 km à l’est d’Abidjan.
Le portail gris, point d’accès au pont qui enjambe la rivière Tanoé marquant la frontière naturelle entre les deux pays, est hermétiquement fermé à la circulation des biens et des personnes.
«Noé ressemble à une ville morte. Rien ne bouge. Tout est arrêté», s’agace Eloukou Yapo, président des jeunes de Noé, interrogé par l’AFP.
«On vous dit de ne pas traverser les frontières, alors que les avions décollent. Pour moi cela n’a pas de sens», se plaint Nanan Assi Atchan II, le chef du village, soulignant que «le quotidien des familles a beaucoup changé».
«La population souffre énormément de cette fermeture. Il ya des Ivoiriens qui ont des plantations en territoire ghanéen et vice versa (…) ils ne peuvent accéder à leur plantation qui pourraient tomber en ruines», poursuit ce septuagénaire, ancien officier de police devenu chef traditionnel.
Pirogues
Le 2 septembre dernier, plusieurs centaines de commerçants ghanéens ont manifesté à Elubo, de l’autre côté de la frontière, pour réclamer en vain sa réouverture.
En face, les habitants se sont organisés pour passer malgré l’interdiction. De nombreuses pistes artificielles ont été créées, à travers les broussailles pour traverser le fleuve avec des pirogues de fortune et «faire tourner le business».
«Mes trois enfants qui fréquentent l’école anglophone sont obligés, à leurs risques et périls, de payer 2.000 FCFA (3 euros) par jour pour traverser la rivière» constate Valérie Botché, commerçante à Noé.
«La jeunesse est livrée à elle-même. Elle demande tout simplement la réouverture de la frontière. Si rien n’est fait (…) cette jeunesse est prête, de façon légale, à se faire entendre», avertit de son côté Eloukou Yapo.
En remontant vers Abidjan, à Adiaké, importante ville dans le trafic lagunaire avec le Ghana, le constat est identique. La fermeture y est aussi vécue comme «un enfer pour la population et du pain béni» pour les trafiquants de tout acabit.
«Les plus grosses saisies de drogues ont été réalisées dans cette zone, la fermeture ne fera qu’accroître le trafic, parce que tout s’est arrêté», estime Anvoh Bié, un habitant d’Adiaké.
En mars 2020, les autorités ivoiriennes avaient pris des mesures drastiques pour stopper la propagation de la maladie dès l’apparition des premiers cas: fermeture des frontières, état d’urgence, couvre-feu, fermeture des lieux de culte et des écoles et isolement d’Abidjan, épicentre de l’épidémie.
Certaines des mesures ont été progressivement levées mais les frontières terrestres et maritimes restent fermées.
Pays «jumeaux»
Et si la Côte d’Ivoire partage une frontière avec cinq voisins (Mali, Burkina, Guinée, Liberia et Ghana), ses liens économiques, sociaux et culturels avec le Ghana sont partculièrement forts.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire sont deux pays «jumeaux» par la géographie, le peuplement, l’agriculture et tout récemment le pétrole. Ils sont en outre les deux plus gros producteurs de cacao de la planète, avec deux tiers de la production mondiale.
La Côte d’Ivoire, pays d’environ 25 millions d’habitants, est relativement peu touchée par le virus, mais l’épidémie s’est aggravée ces deux derniers mois avec 224 morts depuis début août sur un total de 600.
Selon un responsable local qui souhaite rester anonyme, la fermeture de la frontière fait plus de mal que de bien, y compris sur le plan sanitaire. «On devrait ouvrir la frontière, imposer le vaccin et un test PCR, il y aura moins de cas», peste t-il.
«Tant qu’il y aura une augmentation des cas, ce ne serait pas responsable pour l’Etat de rouvrir les frontières», estime de son côté le sous-préfet de Noé, Losseny Dosso, qui assure que l’Etat «s’apprête à prendre des dispositions».
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L’intense routine fitness de Taylor Swift dévoilée par son entraîneur
L’entraîneur personnel de Taylor Swift a révélé l’incroyable intensité de l’entraînement de la chanteuse, affirmant que ses séances feraient probablement pâlir la plupart des gens.
Travaillant avec Kirk Myers depuis près de dix ans, Taylor Swift est louée pour son éthique de travail et sa détermination à relever des défis physiques extrêmes. Myers a partagé avec Vogue.com :
“C’est vraiment difficile, certaines personnes vomiraient probablement ou devraient s’allonger sur le sol si elles s’entraînaient comme elle… Taylor est la personne la plus résistante que j’aie jamais rencontrée. C’est très inspirant de la voir surmonter constamment les obstacles et devenir meilleure et plus forte.”
Il a également souligné la capacité de Swift à persévérer et à s’améliorer continuellement, démontrant une détermination sans faille lors de ses séances d’entraînement. Selon Myers, elle aborde chaque exercice difficile avec détermination, ce qui la rend plus forte, plus performante et plus rapide.
Kirk Myers, qui a également travaillé avec des personnalités telles que Hugh Jackman, Tom Holland et Karlie Kloss, a comparé l’approche de Swift à celle d’une athlète professionnelle.
Pour sa tournée “Eras”, Swift s’entraîne comme une véritable athlète, avec des séances de deux heures six fois par semaine, même en tournée, soulignant ainsi son engagement envers sa forme physique et sa performance sur scène.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP