Dix jours après avoir épinglé les violences commises par les djihadistes au Mali, l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch pointe, dans un nouveau rapport, les exactions perpétrées, depuis décembre 2022, par l’armée malienne et ses supplétifs russes.
Selon l’ONG, «les forces armées maliennes et des combattants étrangers appartenant apparemment au groupe Wagner lié à la Russie ont exécuté sommairement et fait disparaître de force plusieurs dizaines de civils dans la région centrale du Mali», estime le rapport publié lundi 24 juillet.
Entre mars et mai 2023, l’ONG a interrogé par téléphone une quarantaine de personnes, dont vingt témoins d’abus, trois membres de la famille des victimes et deux dirigeants communautaires.
D’après leurs récits ainsi qu’une vidéo authentifiée, les forces armées maliennes se sont livrées à des exactions en marge d’opérations antiterroristes dans quatre villages des régions de Mopti et Ségou, dans le Centre, avec l’implication d’hommes armés étrangers non francophones désignés sous le nom de «blancs», de «Russes», ou de «Wagner» par les témoins.
Avec AFP