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Sous-marins : Johnson et Macron d’accord pour «travailler en étroite collaboration», selon Downing street
Boris Johnson a proposé vendredi 24 septembre à Emmanuel Macron de «rétablir une coopération entre la France et le Royaume-Uni» après la crise diplomatique des sous-marins, a rapporté l’Élysée après un entretien entre les deux dirigeants qui s’est tenu «à la demande» du premier ministre britannique.
Johnson «a exprimé son intention de rétablir une coopération entre la France et le Royaume-Uni, conforme à nos valeurs et à nos intérêts communs (climat, Indo-Pacifique, lutte contre le terrorisme etc.). Le président de la République lui a répondu qu’il attendait ses propositions», poursuit le bref communiqué de la présidence française.
Le premier ministre britannique Boris Johnson et le président français Emmanuel Macron ont convenu vendredi de «continuer à travailler en étroite collaboration» malgré les vives tensions suscitées par la crise diplomatique des sous-marins, selon Downing Street.
«Ils ont réaffirmé l’importance de la relation entre le Royaume-Uni et la France», a précisé un porte-parole de Boris Johnson dans un communiqué, rappelant aussi «l’importance stratégique de (leur) coopération de longue date dans la région indo-pacifique et en Afrique».
Cet entretien avait pour but de réduire la tension entre les deux pays liée à l’annonce le 15 septembre d’un partenariat stratégique entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, qui s’est soldé par l’annulation d’un mégacontrat de sous-marins français à Canberra.
Signe de son mécontentement, Paris avait annulé une rencontre prévue cette semaine entre la ministre française des Armées Florence Parly et son homologue britannique Ben Wallace.
Boris Johnson avait appelé mercredi la France à se ressaisir en lui demandant, en franglais: «Donnez-moi un break» («Give me a break», «Laissez-moi souffler»).
Vendredi, Johnson «a exprimé son intention de rétablir une coopération entre la France et le Royaume-Uni, conforme à nos valeurs et à nos intérêts communs (climat, Indo-Pacifique, lutte contre le terrorisme etc)», a affirmé la présidence française dans un communiqué.
Les dirigeants français et britannique ont en outre évoqué au cours de cet entretien la délicate question des arrivées record de migrants traversant illégalement la Manche.
Boris Johnson «a réitéré la position du Royaume-Uni selon laquelle nous devons briser le modèle commercial des passeurs de migrants qui mettent des vies en danger», a indiqué Downing street, affirmant que les deux leaders avaient «convenu d’intensifier leur coopération sur cette question».
Plus de 14.000 migrants sont arrivés sur les côtes du sud de l’Angleterre par cette voie depuis le début de l’année, selon l’agence de presse britannique PA. C’est bien plus que sur toute l’année dernière (plus de 8.000).
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP