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Royaume-Uni : un député poignardé à mort dans sa circonscription
Le député conservateur britannique David Amess, 69 ans, est mort après avoir été poignardé à plusieurs reprises, ont annoncé ce vendredi 15 octobre les médias nationaux.
Alors qu’il tenait une permanence parlementaire dans une église de sa circonscription à Leigh-on-Sea, à l’est de Londres, un homme aurait approché le député avant de le poignarder. La police a précisé avoir retrouvé un couteau sur les lieux du drame.
La police locale, qui n’a pas nommé la victime, a indiqué dans un communiqué que l’homme qui avait été retrouvé blessé était mort sur place, en dépit des efforts des services de secours.
«Un homme de 25 ans a été rapidement arrêté après l’arrivée de la police sur place, soupçonné de meurtre», a-t-elle ajouté. La police a souligné qu’elle ne recherchait «personne d’autre» après l’arrestation.
Les faits se sont déroulés peu après midi (11h00 GMT) a précisé la police, à une adresse correspondant à l’église méthodiste où l’élu avait annoncé qu’il tiendrait sa permanence parlementaire, qui permet aux administrés de rencontrer leur député.
Un témoin, barbier coiffeur dont le salon se trouve à 250 mètres de l’église, a raconté avoir vu un important dispositif policier et une ambulance sur place, ainsi que des hélicoptères.
«Je me rendais à mon travail en voiture, je me suis garé vers 12h30 et il y avait pas mal de police, j’ai vu un officier avec une arme».
Plusieurs députés déjà attaqués par le passé
Les réactions politiques ont immédiatement afflué, dans un pays marqué par l’assassinat en pleine rue en 2016 de la députée europhile Jo Cox une semaine avant le référendum sur le Brexit par un sympathisant néonazi.
«Horrible, tragique nouvelle», a réagi sur Twitter le ministre des Transports Grant Shapps, qui a rendu hommage à un «vrai parlementaire qui a perdu la vie en servant ses administrés».
«Nouvelle horrible et profondément choquante», avait tweeté le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer à l’annonce de l’agression, adressant ses pensées au député, ses proches et ses collaborateurs.
Également sur Twitter, la fondation Jo Cox s’est dite «horrifiée d’apprendre l’agression du député David Amess», lui adressant ses pensées ainsi qu’à ses proches.
En 2010, le député travailliste Stephen Timms avait été poignardé à plusieurs reprises, mais a fini par guérir de blessures qui auraient potentiellement pu lui coûter la vie. Sur Twitter, le député s’est dit «horrifié» par les faits.
En janvier 2000, le député (libéraux-démocrates) Nigel Jones avait été blessé et son assistant tué par un homme muni d’un sabre lors d’une permanence parlementaire à Cheltenham, dans l’ouest de l’Angleterre.
L’ancien chef du parti conservateur, Iain Duncan Smith, a exprimé son inquiétude quant à la sécurité de ces permanences parlementaires.
«Quand vous n’êtes pas dans votre bureau, et que vous êtes dans un lieu public, cela signifie que les mesures de sécurité qu’on vous recommande de prendre ne peuvent pas être prises», a-t-il tweeté.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP