Actualités
Quatrième mandat d’arrêt contre la femme d’affaires qui a délivré les faux passeports de Ronaldinho
Dalia López est celle qui aurait commandé les faux passeports avec lesquels l’ancien footballeur est entré dans le pays et pour lesquels il a été emprisonné.
Le parquet paraguayen a demandé pour la quatrième fois qu’un mandat d’arrêt soit émis contre Dalia López, la femme d’affaires qui aurait commandé les faux passeports avec lesquels Ronaldinho et son frère sont entrés au Paraguay.
En raison de l’illégalité de ces sauf-conduits, les deux Brésiliens ont été arrêtés préventivement d’abord dans une prison puis dans un hôtel de luxe en raison de la situation sanitaire causée par le COVID-19.
López est portée disparue depuis mars 2020. Ni la police nationale paraguayenne ni Interpol n’ont réussi à la retrouver malgré les trois précédents mandats d’arrêt qui ont été émis.
La première d’entre elles date du 7 mars 2020 et, en raison du défaut de comparution de la femme d’affaires, elle a été déclarée par contumace.
Un constat, rebondissement dans l’enquête
Selon l’agence EFE, la police nationale a retrouvé hier un véhicule abandonné sur le parking d’un centre commercial à Asunción. Par coïncidence, la voiture était immatriculée au nom de la femme d’affaires.
Le juge Gustavo Amarilla a donc décidé d’insister sur la recherche du fugitif. Jusqu’à présent, en près de trois ans d’enquête, ils n’ont effectué que deux perquisitions pour tenter de localiser d’éventuels indices.
«Nous venons de réitérer le mandat d’arrêt national et international, précisément après ce qui s’est passé hier, pour exhiber ou localiser vraisemblablement quelque propriété automobile de cette personne, qui est en rébellion depuis longtemps», a déclaré le magistrat à ABC Cardinal.
López est accusé d’appartenir «à une organisation criminelle structurée de manière à faciliter la préparation et l’utilisation de documents d’identité et de passeports avec un faux contenu». L’objectif de la pratique criminelle qui lui est imputée était de «générer des transactions légales et/ou des avantages patrimoniaux».
A quel moment se trouve Ronaldinho ?
Ronaldinho a été embauché par López en 2020 pour le «Gaucho» pour participer à un événement caritatif. Cependant, la police l’a détenu à l’hôtel Asunción où ils séjournaient et l’a envoyé dans une prison où il a été détenu pendant plus d’un mois.
Au total, six mois ont duré son arrestation, compte tenu du fait qu’il a purgé une partie de sa peine à l’hôtel après avoir payé près d’un million et demi d’euros.
Près de 185 000 euros (200 000 dollars) d’amendes ont été le prix à payer pour suspendre la procédure étant entendu que la seule accusation qui pouvait leur être imputée était d’avoir fourni leurs photographies pour fabriquer de faux passeports.
Avec eux, une vingtaine de personnes ont également été accusées, certains responsables de la migration, prétendument liés à l’organisation López.
Actualités
Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
Actualités
L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP