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L’Irak récupère une fraction des 2,5 milliards de dollars volés au fisc
L’Irak a récupéré «une partie» des 2,5 milliards de dollars frauduleusement retirésal-Soudani d’un compte bancaire du fisc, a annoncé dimanche 27 novembre le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, appelant toute personne impliquée dans ce scandale à se rendre et à restituer les fonds publics subtilisés.
«Les autorités compétentes ont pu récupérer une première tranche d’un montant de 182,6 milliards de dinars irakiens», soit plus de 125 millions de dollars, a annoncé Mohamed Chia al-Soudani.
Il a également annoncé qu’un des hommes d’affaires impliqués dans cette affaire, Nour Zouhair Jassem, avait rendu un peu plus de 125 millions de dollars, sur les plus d’un milliard de dollars qu’il a «avoué» avoir obtenus.
L’homme d’affaires sera remis en liberté sous caution, en échange de quoi il rendra le reste de l’argent volé sous deux semaines, a précisé Mohamed Chia al-Soudani.
Des prélèvements entre septembre 2021 et août 2022
L’affaire, médiatisée à la mi-octobre, a provoqué une vive indignation dans un Irak riche en pétrole et frappé par une corruption endémique.
Un document de l’Administration générale des impôts expliquait que ces 2,5 milliards de dollars ont été prélevés entre septembre 2021 et août 2022, via 247 chèques encaissés par cinq entreprises. L’argent a ensuite été retiré en espèces des comptes de ces sociétés, dont les propriétaires, en fuite pour la plupart, font l’objet de mandats d’arrêt.
Il s’exprimait lors d’une allocution télévisée, flanqué de piles de billets de banques entassés par paquets. Ces fonds ont été rendus par Nour Zouhair Jassem, arrêté fin octobre à l’aéroport de Bagdad alors qu’il tentait de quitter le pays à bord d’un jet privé.
Un accord avec l’accusé
La justice a trouvé un «accord» avec l’accusé pour qu’il restitue l’intégralité de la somme, a précisé Mohamed Chia al-Soudani. «Il sera remis en liberté sous caution afin de faciliter le processus de restitution».
Un autre accusé a été interpellé dans la région autonome du Kurdistan et va être livré aux autorités à Bagdad, a précisé Mohamed Chia al-Soudani.
«Nous appelons tous les accusés qui font l’objet d’un mandat d’arrêt dans cette affaire à se rendre et à restituer les sommes volées», a martelé le premier ministre. «Le plus important c’est la restitution des fonds. Qu’importe si untel ou untel est en prison, si les (2,5 milliards de dollars) ne sont pas dans les caisses de l’État?», a-t-il justifié.
Malgré une corruption qui s’est infiltrée dans toutes les institutions étatiques et administrations publiques, si les condamnations existent en Irak elles visent souvent les échelons intermédiaires de l’État ou de simples exécutants, rarement le sommet de la pyramide.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP