«Il n’y aura plus d’augmentation du prix du gaz», a assuré le premier ministre sur TF1, en fixant l’échéance à avril, horizon à partir duquel «le prix du gaz devrait dégringoler».
Le gouvernement va «bloquer les prix du gaz» jusqu’en avril, après la hausse attendue des tarifs réglementés, qui concernent 5 millions de Français, au 1er octobre, afin de constituer un «bouclier tarifaire» face aux augmentations constantes, a annoncé jeudi Jean Castex.
«Il n’y aura plus d’augmentation du prix du gaz», a assuré le premier ministre sur TF1, en fixant l’échéance à avril, horizon à partir duquel «le prix du gaz devrait dégringoler».
«La hausse de 12,6% des prix sera appliquée pour octobre mais ce sera la dernière», a-t-il précisé. Le premier ministre français a mis avant que ce seront les distributeurs qui amortiront, pour le moment, cette hausse. «Ils seront accompagnés», a-t-il précisé.
En revanche, Jean Castex a bien précisé que la baisse du prix du gaz qui interviendra a partir du mois d’avril sera plus lente pour les consommateurs. «Nous répercuterons la hausse d’aujourd’hui sur la chute de demain», a-t-il indiqué.
Une hausse de 20% des prix du gaz est d’ores et déjà prévue pour novembre et de 10% pour décembre. «Si en mars ou avril, il n’y a pas de baisse des prix, nous prendrons des mesures complémentaires. Cela pourrait être une baisse de taxes», a expliqué Jean Castex.
Concernant le prix de l’électricité, alors qu’une hausse de 12% est prévue en février prochain, Jean Castex a annoncé que le gouvernement va limiter la hausse à 4% en février 2022, par le biais d’une baisse de taxe. Si les mesures de modération des prix ne suffisent pas, le chèque énergie sera revalorisé, a déclaré le chef du gouvernement.
Détonateur des «gilets jaunes»
Ces mesures viennent compléter le versement exceptionnel d’un chèque énergie en décembre, déjà annoncé il y a deux semaines. Ce chèque, d’un montant de 100 euros, sera distribué en décembre à 6 millions de ménages (sur 29 millions de ménages en France au total).
Le gouvernement souhaite faire face à l’augmentation des prix, notamment celui du gaz. Les tarifs réglementés du gaz avaient déjà augmenté de 10% en juillet, puis de 5% en août et de 8,7% en septembre.
La problématique des prix de l’énergie est surveillée de près par le gouvernement : à l’automne 2019, c’est la hausse des prix du carburant qui avait été le détonateur de la crise des «gilets jaunes». Et ces derniers ont également fortement augmenté ces derniers mois, à mesure que la reprise économique se confirmait.
Les prix du gaz sont à des niveaux élevés en Europe pour diverses raisons: stocks bas, forte demande en Asie, incapacité de la Norvège et de la Russie à augmenter leurs livraisons.
Le sujet est d’autant plus épineux qu’une hausse des tarifs réglementés de l’électricité devrait suivre en début d’année prochaine. L’UFC-Que choisir craint une augmentation de 10%.