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La Cour suprême américaine saisie sur l’annulation de la condamnation de Bill Cosby
Le comédien avait été libéré le 30 juin à la suite d’une décision technique de la Cour suprême de l’État de Pennsylvanie, bien qu’il ait reconnu avoir drogué et agressé sexuellement Andrea Constand.
Un procureur américain a saisi la Cour suprême des États-Unis au sujet de l’annulation cet été de la condamnation de la superstar de la télévision américaine Bill Cosby, reconnue coupable en 2018 d’agression sexuelle, ont annoncé lundi 29 novembre ses services.
«La Cour suprême des États-Unis peut réparer ce que nous considérons comme une grave injustice», a déclaré Kevin Steele, procureur du comté de Montgomery (Pennsylvanie), dans un communiqué annonçant le dépôt le 24 novembre de cet appel.
Bill Cosby avait été libéré le 30 juin à la suite d’une décision technique de la Cour suprême de l’État de Pennsylvanie, vue par beaucoup comme un camouflet pour le mouvement #MeToo.
Au moment de sa libération, le comédien était incarcéré depuis 2018 pour avoir agressé sexuellement en 2004 Andrea Constand, une femme qui travaillait pour l’université Temple à Philadelphie.
Dans sa décision, la Cour suprême de Pennsylvanie rappelait que le premier procureur en charge du dossier avait décidé de ne pas poursuivre Bill Cosby au pénal, tout en l’incitant à témoigner dans une procédure au civil intentée par la plaignante, ce qu’il avait accepté de faire.
Durant cette audition, Bill Cosby avait reconnu avoir donné à Andrea Constand un puissant sédatif et avoir procédé à des attouchements sur elle, estimant qu’elle était consentante car elle n’avait pas réagi.
Or, ce témoignage a ensuite été retenu contre lui lors de son procès pénal, quand un nouveau procureur, Kevin Steele en l’occurrence, a décidé de relancer l’affaire des années plus tard.
Un «dernier effort pathétique»
«Demander un réexamen par la (Cour suprême) était la bonne chose à faire», a avancé lundi Kevin Steele, dénonçant les «conséquences néfastes» que pourrait avoir un précédent «établissant qu’un communiqué de presse de procureur confère apparemment désormais l’immunité».
Bill Cosby avait, lors de son propre appel devant la Cour suprême de Pennsylvanie ayant mené à l’annulation de sa condamnation, présenté un communiqué de 2005 comme une preuve de la décision du premier procureur de ne pas le poursuivre.
Un porte-parole de l’acteur, désormais âgé de 84 ans, a critiqué lundi un «dernier effort pathétique», dans un communiqué cité par la presse américaine.
William Henry Cosby, Jr, de son nom complet, avait été condamné en 2018 à une peine minimum de trois années d’emprisonnement (10 ans au maximum), et en avait passé déjà presque trois derrière les barreaux.
Considéré comme l’incarnation du père idéal dans son show télévisé, l’acteur, l’un des premiers Afro-Américains à percer sur le petit écran, a été accusé par une soixantaine de femmes d’agressions sexuelles et parfois de viol, couverts par la prescription.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP