Société
Israël libère le doyen des prisonniers palestiniens, âgé de 83 ans

Le doyen des prisonniers palestiniens incarcérés en Israël, Fouad Choubaki, 83 ans, a été libéré lundi 13 mars après avoir purgé une peine de 17 ans d’emprisonnement pour trafic d’armes, ont annoncé des sources palestiniennes.
Haut responsable au sein du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Fouad Choubaki avait été arrêté en 2002 par les forces de sécurité palestiniennes, durant la Seconde Intifada (le soulèvement palestinien de 2000-2005) avant d’être capturé par les forces israéliennes.
Le cargo Karine A
Il était accusé d’avoir tenté de faire passer des armes en provenance d’Iran vers la bande de Gaza à bord d’un cargo, le Karine A, arraisonné en mer Rouge par l’armée israélienne en janvier 2002.
Fouad Choubaki «a été libéré aujourd’hui (lundi) de la prison d’Ashkelon (sud d’Israël) et est en route vers Ramallah», en Cisjordanie occupée, a indiqué à l’AFP un porte-parole du Club des prisonniers palestiniens, association de défense des droits des Palestiniens détenus par Israël. Son fils Hazem Choubaki a confirmé à l’AFP sa libération.
Fouad Choubaki avait été détenu entre 2002 et mars 2006 dans la prison de Jéricho, en zone palestinienne dite autonome, dans le centre de la Cisjordanie, sous la surveillance d’observateurs britanniques et américains, jusqu’à ce qu’il soit capturé, avec d’autres Palestiniens, lors d’une opération de l’armée israélienne contre cette prison de Cisjordanie occupée.
Financier du Fatah, il avait été accusé par Israël d’être l’un des responsables de l’affrètement du Karine A, qui selon les autorités israéliennes transportait 50 tonnes d’armes, parmi lesquelles des roquettes Katioucha, des missiles antichars et des explosifs, fournis par l’Iran et le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Reconnu coupable par un tribunal militaire israélien, il avait été condamné à 20 ans de prison. Cette peine avait ensuite été réduite à 17 ans.
Avec AFP

Société
Paris : ouverture du procès sur l’assassinat d’une femme, sur fond de sorcellerie vaudoue

Deux femmes et un homme comparaissent depuis ce mardi 28 mars devant la cour d’assises de Paris pour l’assassinat en 2019, sur fond de sorcellerie vaudoue, d’une femme de 36 ans, épouse de l’une des accusées. Dans le box, les trois accusés déclinent leurs identités.
Christy Daupin, l’épouse, longues tresses attachées dans le dos et lunettes rectangulaires sur le nez, est une ex-agente RATP âgée de 42 ans.
Iven Webster, 30 ans, néerlandais d’origine haïtienne, ancien cuisinier, cheveux courts, petite moustache, est soupçonné d’être l’intermédiaire avec la prêtresse vaudoue.
Une «séance (…) qui a mal tourné»
Sabrina Moreau, longs cheveux châtains tombants autour de son visage défait, mouchoir serré dans la main, ex-employée commerciale de 32 ans, était la nouvelle compagne de Christy Daupin.
Sylvia G., mère de deux jeunes enfants et employée d’une enseigne de bricolage, avait été tuée dans le sous-sol de son immeuble à Paris, lors d’un véritable «guet-apens» selon l’accusation.
Selon l’une des accusées, c’est une «séance de désenvoûtement qui a mal tourné». Le corps de la victime avait été découvert un mois plus tard dans un sous-bois de région parisienne.
Les enquêteurs s’étaient rapidement intéressés aux tensions qui existaient dans le couple qu’elle formait avec Christy Daupin. Mariées en 2014, les deux femmes vivaient sous le même toit mais étaient séparées depuis un an.
«Vendre l’âme de leurs enfants»
Sylvia G. avait donné naissance à des jumeaux en 2013 et une procédure d’adoption avait été lancée au bénéfice de son épouse. Mais la victime avait confié à ses proches peu avant ne plus vouloir que Christy Daupin puisse exercer de droits sur les enfants.
Plusieurs témoignages faisaient état de violences et de menaces de mort proférées par Christy Daupin qui suspectait, selon l’accusation, son épouse d’avoir été envoûtée par sa nouvelle petite amie.
Selon l’enquête, un de ses coaccusés, Iven Webster, l’avait mise en contact courant 2018 avec une «prêtresse vaudoue» vivant en Haïti. Christy Daupin s’était rapidement imprégnée de cette croyance et persuadée que Sylvia, sous l’emprise d’un sort, voulait la tuer, «vendre l’âme de leurs enfants», voire vendre les organes des jumeaux.
Selon l’accusation, l’assassinat de Sylvia G. s’est produit en présence de Christy Daupin, de sa nouvelle relation amoureuse, Sabrina Moreau, et d’Iven Webster. Les causes de la mort n’ont pas pu être déterminées.
Seule Sabrina Moreau reconnaît l’intention homicide, expliquant lors de l’instruction que la «sorcière vaudoue» avait convaincu Christy Daupin de la nécessité d’éliminer Sylvia G.
Avec AFP
Société
Un lycéen en garde à vue pour l’incendie d’un lycée du Nord

Un lycéen de 15 ans a été placé en garde-à-vue dans le cadre de l’enquête sur l’incendie qui a endommagé lundi la façade du lycée Raymond Queneau de Villeneuve-d’Ascq, près de Lille, entraînant une journée de suspension des cours, a-t-on appris auprès du parquet.
Pas de blessés
«Une enquête a été diligentée du chef de dégradations par incendie ou moyen dangereux», a indiqué à l’AFP la procureure de Lille Carole Étienne, précisant que l’incendie était parti «d’une barricade constituée de caddies, palettes et matelas» avant de se propager à l’entrée du lycée.
«Un des mis en cause, lycéen, âgé de 15 ans et demi, a été identifié, interpellé et placé en garde à vue» lundi, a-t-elle ajouté, rappelant que la peine encourue pour ce type d’actes est de 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. L’incendie a dégradé la façade du bâtiment sur deux étages.
Selon l’Académie de Lille, «un groupe d’individus extérieur au lycée aurait mis le feu» très tôt lundi matin. Une quinzaine de personnes ont été évacuées, mais l’incendie n’a pas fait de blessés.
Avec AFP