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Brésil : Jair Bolsonaro reconnaît avoir commis «quelques erreurs» durant son mandat
L’ancien président brésilien est resté très silencieux depuis sa défaite face à Lula le 30 octobre, malgré l’assaut du Parlement par un millier de ses partisans en janvier dernier.
L’ex-président du Brésil Jair Bolsonaro a avoué «quelques erreurs» durant son mandat devant des sympathisants aux États-Unis, selon une vidéo publiée lundi 16 janvier.
«En quatre ans, tous les jours étaient des lundis. Y a-t-il eu des manquements, oui, c’est logique. Nous avons fait quelques erreurs», a déclaré Jair Bolsonaro à ses partisans.
L’ancien dirigeant d’extrême droite a quitté le Brésil le 30 décembre, deux jours avant la passation avec son successeur de gauche Lula, qui l’a battu dans les urnes à l’élection présidentielle d’octobre.
Dans l’extrait mis en ligne par le site d’information Metrópoles, ses partisans lui conseillent de ne pas retourner au Brésil, où la Cour suprême l’a récemment inclus dans une enquête pour son rôle dans les saccages des lieux de pouvoir du 8 janvier.
1200 personnes incarcérées
Ce jour-là, des milliers de personnes identifiées comme des bolsonaristes ont envahi le siège de la présidence, le Congrès et la Cour suprême, refusant de reconnaître le résultat de l’élection.
«Je déplore ce qu’il s’est passé», a regretté Jair Bolsonaro, qualifiant ces événements d’«incroyables». Des infrastructures, des œuvres d’art inestimables et du mobilier faisant partie du patrimoine national ont été détruits lors des émeutes.
Près de 1200 personnes ont été incarcérées pour des faits qualifiés de «terroristes» par le gouvernement de Lula, en poste depuis le 1er janvier.
Jair Bolsonaro, resté isolé et quasiment muet durant ses dernières semaines de mandat, a condamné les «saccages» et nié toute implication dans les assauts.
Durant la dramatique crise du Covid, qui a fait au moins 687.000 morts au Brésil, son manque d’empathie a choqué une grande partie de la population et a poussé une commission d’enquête parlementaire à réclamer son inculpation pour «crime contre l’humanité».
Durant son mandat, la déforestation annuelle moyenne en Amazonie brésilienne a bondi en outre de 75,5% par rapport à la décennie précédente.
Lui sont également reprochées des dépenses excessives durant son mandat avec la carte de crédit présidentielle, comme les 10.000 euros dans une boulangerie le lendemain du mariage de son fils.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP