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Pédopornographie : dix-sept personnes interpellées dans le Grand Est
Un vaste coup de filet dans l’ensemble de la région du Grand Est a été mené. 500.000 fichiers vidéo et images pédopornographiques ont été identifiés.
Dix-sept hommes soupçonnés de «diffusion ou de téléchargement de vidéos et d’images pédopornographiques » ont été interpellés lors d’un vaste coup de filet dans le Grand Est durant lequel 500.000 fichiers ont été identifiés, a annoncé jeudi la gendarmerie.
L’opération a été lancée «à compter du 29 mars 2023 à 06h00» sur l’ensemble de la région, a indiqué dans un communiqué le général Stéphane Ottavi, commandant la Région de Gendarmerie du Grand Est et la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Est.
Profils divers
Un suspect était ciblé dans le ressort de chacun des 17 tribunaux judiciaires de la région. La gendarmerie «a déployé 52 enquêteurs dont 17 enquêteurs hautement qualifiés cyber», selon la même source.
«La coordination opérationnelle des cyberinvestigations a été opérée depuis l’antenne C3N (centre de lutte contre les criminalités numériques) de la section de recherches de Metz», avec l’appui du C3N central à Pontoise, a ajouté le général.
«À ce stade, 17 auteurs présumés de diffusion ou de téléchargement de vidéos et d’images pédopornographiques ont été interpellés», a-t-il encore indiqué, sans préciser les lieux d’interpellations. Un 18e individu va par ailleurs être interpellé, a-t-on précisé.
500.000 fichiers
pédopornographiques ont été identifiés et des supports numériques saisis sont en cours d’exploitation, selon la même source.
Les profils des suspects, dont l’un figure au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) pour des faits similaires, «sont divers en termes d’âge, de composition de la cellule familiale et d’intégration sociale», a ajouté le général Ottavi.
L’un d’eux a reconnu une agression sexuelle sur un mineur de 15 ans, qui devrait faire l’objet de l’ouverture d’une information judiciaire, a-t-il encore indiqué.
Les parquets des 17 tribunaux judiciaires de la région vont décider des suites judiciaires. Une opération similaire, mais de moins grande envergure, avait déjà eu lieu en septembre en Meurthe-et-Moselle, où quatre personnes avaient été interpellées.
La gendarmerie, qui a réalisé «un effort de formation et de montée en compétences en matière de cyberinvestigations», «s’est mise en ordre de bataille pour disposer de spécialistes en cyberinvestigations (…) à même de déceler les consommateurs et diffuseurs de pédopornographie», a insisté le général Ottavi, soulignant que «ce type d’opérations est amené à se répéter».
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP