Société
Yvelines : quatre jeunes jugés pour l’incendie d’un chapiteau et une nuit de violences
Quatre hommes âgés de 20 à 25 ans, jugés depuis mercredi 22 septembre à Versailles pour une nuit de violences urbaines en 2019 à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), ont tous nié avoir été impliqués dans l’incendie d’une école de cirque.
Le 2 novembre 2019, des forces de l’ordre avaient été prises à partie «par une trentaine de jeunes», a raconté un policier au procès. Elles avaient essuyé jets de projectiles et tirs de mortiers jusqu’à 23 heures dans le quartier de la Noé, à Chanteloup-les-Vignes, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Paris. «J’ai jamais vu ça en neuf ans de BAC» (Brigade anticriminalité), «on a vécu une scène de guérilla», a assuré le policier.
Le plus jeune des prévenus nie mais se vante
Dans la même soirée, un incendie d’origine criminelle avait dévasté l’école de cirque appartenant à la Compagnie des contraires, une association implantée depuis près de 30 ans à Chanteloup-les-Vignes.
Les quatre prévenus présents à l’audience, dont deux actuellement en détention provisoire, ont tous nié avoir participé à l’incendie du chapiteau.
Pourtant, le plus jeune d’entre eux, Anis, 20 ans, s’en est vanté au téléphone alors qu’il était en maison d’arrêt, a relevé le président de la chambre, Philippe Boussand. S’il a péroré en prison sur sa participation, c’était seulement pour se faire respecter des autres détenus, a rétorqué Anis.
«J’ai jeté une pierre et je suis rentré chez moi… c’était pour montrer que je participais», s’est défendu le jeune homme, disant avoir été pris dans «l’engouement» de l’action et regretter son geste.
Ylliass, 25 ans, l’un des prévenus en détention provisoire, a nié avoir été présent aux abords du chapiteau. Mais son ADN avait été retrouvé sur une canette de bière qui aurait servi de cocktail Molotov, ainsi que sur des projectiles.
«Sacrée coïncidence», a relevé le président. «Chanteloup, c’est petit, mon ADN est partout à Chanteloup», lui a répondu Ylliass.
«Un véritable guet-apens»
Les avocats de la partie civile, eux, ont insisté sur «l’organisation d’un véritable guet-apens» pour piéger la police, ce soir-là. Pour préjudice moral, deux policiers réclament chacun 1.500 euros de dommages et intérêts, 2.000 pour le troisième, qui a eu un arrêt de travail.
La ville de Chanteloup-les-Vignes, partie civile, réclame 1 million d’euros. Les réquisitions du parquet sont attendues jeudi.
À l’époque, l’affaire avait provoqué de vives réactions politiques. Les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Ville s’étaient rendus sur place, et le Premier ministre d’alors, Edouard Philippe, avait parlé d’«actes criminels» causés par une «petite bande d’imbéciles et d’irresponsables».
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP