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Yémen : les États-Unis et l’UE annoncent des aides additionnelles de plus de 400 millions de dollars
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi 22 septembre une aide additionnelle de 290 millions de dollars et l’Union européenne de 119 millions d’euros (139 millions de dollars) pour le Yémen, pays en guerre frappé par la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.
Ces aides pour le Yemen ont été collectées lors d’une réunion ministérielle organisée par la Suède, la Suisse et l’UE en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
En comptant les contributions d’autres pays, elles atteignent au total 600 millions de dollars, soit un milliard de moins qu’escompté, a déploré le responsable d’Oxfam pour le Yémen, Muhsin Siddiquey, dans un communiqué.
L’aide internationale vise à apporter une assistance humanitaire à 20 millions de personnes dans les domaines de la santé, l’alimentation, l’eau potable et l’éducation.
«Seize millions de personnes sont menacées par la famine», a lancé le directeur général du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, lors de la réunion.
«Nous sommes à court d’argent et d’ici le mois d’octobre, nous devrons réduire les rations alimentaires de 3,2 millions de personnes et d’ici décembre de 5 millions de personnes», a-t-il averti.
En conflit depuis 2014
Les Etats-Unis, premier contributeur d’aide et alliés de l’Arabie saoudite, un des acteurs du conflit, portent ainsi leur effort humanitaire pour le Yemen à 800 millions de dollars sur 2021 et plus de quatre milliards de dollars depuis le début de la crise en 2014, a précisé le Secrétariat d’Etat américain.
L’UE va fournir pour sa part 75 millions d’euros sur son budget d’aide développement et 44 millions sur celui de l’aide humanitaire, a précisé une source diplomatique européenne, ce qui porte au total son aide à 209 millions en 2021.
Le conflit oppose depuis 2014 les rebelles houthis, soutenus par l’Iran chiite, aux forces du gouvernement, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite sunnite.
Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, importe 90% de sa nourriture pour subvenir aux besoins de ses quelque 30 millions d’habitants. Les deux tiers dépendent des aides internationales.
En mars, l’ONU, la Suède et la Suisse avaient organisé une conférence de donateurs à laquelle ont participé environ 100 pays qui a réuni à peine la moitié des fonds escomptés. L’objectif de l’ONU était de lever 3,85 milliards de dollars mais seulement 1,7 milliard ont alors été promis.
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP