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Washington signe un pacte de sécurité avec la Micronésie

Les États-Unis ont annoncé ce mercredi avoir signé un accord de sécurité avec les États fédérés de Micronésie situés dans le Pacifique, où Washington cherche à contrer l’influence de la Chine.
Trois documents ont été signés sur l’île Pohnpei, selon des responsables du Département d’État américain, reconduisant ainsi un accord datant d’il y a vingt ans qui octroyait jusqu’à aujourd’hui à la Micronésie des garanties en matière de sécurité et de budget.
En échange, Washington a obtenu un nouvel ancrage militaire dans cette zone du Pacifique, où les États-Unis pourront y installer des bases militaires.
Concurrence chinoise dans le Pacifique
La Micronésie, qui compte quelque 100.000 habitants, est l’alliée de Washington, avec qui elle maintient des liens étroits depuis son indépendance acquise en 1986.
La concurrence entre les États-Unis et la Chine dans le Pacifique s’est renforcée à mesure que Pékin cherche à étendre son influence dans cette région stratégique.
En mars, le président sortant des États fédérés de Micronésie, David Panuelo, avait d’ailleurs accusé la Chine de mener une «bataille politique» dans son pays et de recourir à la corruption et au harcèlement, dans une lettre incendiaire adressée au Parlement.
De leur côté, les États-Unis ont conclu des accords similaires avec d’autres îles de la région, les Marshall et les Palaos, mais tous expirent d’ici la fin de l’année 2023.
Essais nucléaires américains
Si la Micronésie et les Palaos ont renouvelé leur coopération avec Washington, les discussions avec les îles Marshall ont achoppé sur le lourd héritage des essais nucléaires américains.
Les négociateurs des îles Marshall souhaitent que Washington accélère le versement des indemnités de réparation liées aux conséquences des essais américains.
Selon une décision du Tribunal international des Réclamations Nucléaires, les États-Unis sont tenus de verser plus de 3 milliards de dollars (2,7 millions d’euros) aux îles Marshall, qui n’ont perçu jusqu’à présent que 270 millions de dollars (250 millions d’euros).
Entre 1946 et 1958, Washington a réalisé un total de 67 essais nucléaires dans les îles Marshall, aux conséquences désastreuses pour l’environnement et la santé des habitants de l’archipel.
Avec AFP

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP