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Washington rejette les annexions «frauduleuses» en Ukraine, sanctionne à nouveau la Russie
Les États-Unis ont annoncé ce vendredi 30 septembre imposer de nouvelles et «sévères» sanctions contre la Russie.
«Les États-Unis condamnent aujourd’hui la tentative frauduleuse par la Russie d’annexer des parties de territoires en Ukraine», a affirmé le président américain Joe Biden dans un communiqué, parlant d’une «violation du droit international qui piétine la charte des Nations unies».
Le président américain assure encore que les États-Unis «continueront à appuyer les efforts de l’Ukraine pour regagner le contrôle de son territoire».
Le président russe Vladimir Poutine a signé vendredi l’annexion de quatre territoires ukrainiens sous contrôle de Moscou, lors d’une cérémonie au Kremlin au cours de laquelle il a fustigé les Occidentaux et appelé Kiev à déposer les armes.
Dans une sévère mise en garde, les États-Unis ont également averti qu’ils sanctionneraient en accord avec les pays du G7 «tout pays, individu ou entité» qui fournirait un soutien politique ou économique aux tentatives de la Russie de s’emparer «illégalement» de territoires en Ukraine.
«Clair avertissement»
«Nous émettons également un clair avertissement soutenu par les dirigeants du G7: nous exigerons des comptes à tout individu, entité ou pays qui fournit un soutien politique ou économique aux tentatives illégales de la Russie de changer le statut de territoires en Ukraine», a affirmé le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un communiqué séparé.
Les nouvelles sanctions annoncées vendredi, qui s’ajoutent à une série déjà importante de sanctions visant tous les secteurs en Russie, visent principalement des responsables russes et l’industrie de la défense, selon des communiqués de la Maison-Blanche, du département d’État et du Trésor américain.
Elles visent notamment des parlementaires de la Douma (chambre basse du parlement russe), des responsables gouvernementaux et des fournisseurs à l’armée russe.
Avec AFP
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Sénégal : Macky Sall a reçu Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Dans un moment historique pour le Sénégal, le président sortant, Macky Sall, a accueilli son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, accompagné de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 24 mars. Cette rencontre, empreinte de courtoisie, a marqué le début d’une transition politique significative pour le pays.
Le Président Macky Sall et son successeur ont eu des discussions approfondies sur les grands enjeux de l’État, ainsi que sur les détails de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. La solennité de cette audience s’est poursuivie lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges ont été menés dans un cadre officiel, témoignant de l’importance de ce moment pour la nation sénégalaise.
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant qui a remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28% des voix, selon les résultats finaux provisoires, devra maintenant voir sa victoire validée par le Conseil constitutionnel. Cette étape devrait être franchie dans les jours à venir, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Sénégal.
La participation électorale, bien que légèrement inférieure à celle des élections précédentes, témoigne néanmoins de l’engagement des citoyens sénégalais envers le processus démocratique. La transition politique, même dans un contexte de crise politique et de calendrier serré, semble se dérouler dans le respect des institutions et des délais constitutionnels.
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP