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Washington accuse la Russie de ne pas respecter le dernier traité nucléaire les liant
La diplomatie américaine a reproché à Moscou d’avoir suspendu des inspections et annulé des pourparlers prévus dans le cadre de ce traité, sans pour autant l’accuser d’avoir étendu son arsenal nucléaire au-delà des limites convenues.
Washington accusé «d’hostilité» et de «toxicité»
Forts de leur nouvelle majorité à la Chambre des représentants, les républicains avaient demandé au chef de la diplomatie américaine Antony Blinken de leur signaler d’ici mardi si la Russie violait ce traité. «La Russie ne respecte pas l’obligation que lui impose le traité New Start de faciliter les activités d’inspection sur son territoire», a estimé un porte-parole du département d’État.
Il a assuré que le pays «disposait d’une voie toute tracée pour revenir à une conformité totale». L’an dernier, Moscou avait annoncé reporter une réunion prévue fin novembre entre Russes et Américains sur les inspections dans le cadre du traité, accusant Washington d’«hostilité» et de «toxicité».
Les relations entre les deux puissances nucléaires sont au plus bas depuis le début de la guerre en Ukraine. La dernière réunion de cette commission consultative remonte à octobre 2021. Dans une lettre publiée la semaine dernière, les chefs de plusieurs puissantes commissions du Congrès américain avaient affirmé que les actions et les déclarations de la Russie «soulevaient au minimum de sérieuses inquiétudes quant à leur conformité» avec New Start.
Ce traité est le dernier accord bilatéral du genre liant les deux puissances. Juste après son élection en janvier 2021, le président américain Joe Biden l’avait prolongé de cinq ans, jusqu’en 2026.
Signé en 2010, il limite les arsenaux des deux pays à un maximum de 1.550 ogives déployées de part et d’autre, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il fixe aussi le nombre maximum de lanceurs et bombardiers lourds à 800.
Avec AFP
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Sénégal : l’opposant Faye emporte la présidentielle avec 54,28% selon les résultats provisoires
L’opposant sénégalais Bassirou Diomaye Faye l’a largement emporté dès le premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%), indiquent les résultats finaux provisoires proclamés mercredi.
Le troisième, Aliou Mamadou Dia, candidat du Parti de l’unité et du rassemblement, n’a recueilli que 2,8% des suffrages, selon les chiffres annoncés au tribunal de Dakar par le président de la Commission nationale de recensement des votes, Amady Diouf.
La victoire de l’opposant antisystème, encore en prison une dizaine de jours avant le scrutin de dimanche, doit maintenant être validée par le Conseil constitutionnel, ce qui pourrait être fait dans quelques jours en fonction d’éventuels recours. Cette victoire était déjà entendue après la publication officieuse de résultats partiels. La publication par la Commission nationale de recensement des votes, relevant de la justice, en confirme l’ampleur.
Le Conseil a pressé le mouvement
La participation a été de 61,30 %. C’est moins qu’en 2019, quand le président sortant Macky Sall avait obtenu un second mandat, également au premier tour, mais plus qu’en 2012. Cette proclamation accélérée semble dégager la voie à une passation des pouvoirs entre M. Sall et son successeur.
La grave crise politique causée par le report de dernière minute de la présidentielle en février et le resserrement du calendrier avec la fixation de la nouvelle date du 24 mars ont semé le doute sur la possibilité d’une investiture avant l’expiration officielle du mandat du président Sall, le 2 avril.
Ce transfert dans les délais, hautement significatif dans un pays qui s’enorgueillit de ses pratiques démocratiques, paraît désormais réaliste, sous réserve que les résultats ne donnent pas lieu à contestation devant le Conseil constitutionnel.
Un candidat a 72 heures pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel après la proclamation par la Commission nationale. En l’absence de contestation dans ces trois jours, «le Conseil proclame immédiatement les résultats définitifs du scrutin», dit la Constitution.
Mais en cas d’objection, le Conseil a cinq jours pour statuer, et la passation avant le 2 avril pourrait être remise en cause. Mais le Conseil a lui aussi pressé le mouvement en leur donnant jusqu’à jeudi minuit (vendredi 00H00 GMT) «au plus tard». Le Conseil invoque dans un communiqué «les circonstances exceptionnelles» ayant entraîné «la compression de tous les délais».
Avec AFP
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Le pape exprime sa solidarité aux catholiques de Terre sainte à l’approche de Pâques
«Vous n’êtes pas seuls»: le pape François a exprimé mercredi sa solidarité aux catholiques de Terre sainte à l’approche de Pâques, peu après avoir rencontré deux militants pour la paix israélien et palestinien endeuillés par le conflit.
«Je suis proche de vous tous, dans vos différents rites, (…) en particulier de ceux qui, en ce moment difficile, souffrent le plus douloureusement du drame absurde de la guerre», a écrit le pape argentin dans une lettre publiée par le Vatican. À quatre jours de Pâques, qui commémore la mort et la résurrection du Christ chez les catholiques, Jorge Bergoglio, 87 ans et qui s’était rendu en Terre sainte en 2014, a exprimé son soutien aux «enfants à qui l’on refuse l’avenir», «ceux qui pleurent et qui souffrent», «ceux qui éprouvent angoisse et désarroi».
Œuvrer pour le dialogue
«Frères, sœurs, je veux vous dire: vous n’êtes pas seuls et nous ne vous laisserons pas seuls», a assuré le jésuite argentin, qui ne cesse d’appeler à un cessez-le-feu et à la libération des otages depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre et le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. La bande de Gaza, dont la majorité des 2,4 millions d’habitants est musulmane, compte environ un millier de chrétiens, la plupart d’entre eux orthodoxes, tandis que le nombre de catholiques en Israël et dans les Territoires palestiniens est estimé à environ 200.000 fidèles.
Mercredi matin, le pape a également exprimé sa proximité avec deux pères de famille et militants pour la paix, un Israélien et un Palestinien, qui ont tous deux perdu leur fille dans le conflit. «Nous pouvons vivre en paix sans nous entretuer, mais sans occupation, sans oppression, égaux», a déclaré aux journalistes Bassam Aramin, originaire de Jéricho en Cisjordanie, dont la fille de 10 ans a été tuée devant son école par un soldat israélien en 2007.
Son ami Rami Elhanan, qui a lui perdu sa fille adolescente dans un attentat suicide du Hamas à Jérusalem en 1997, a déclaré que le pape avait été «profondément touché» par leurs actions pour la paix à travers une association œuvrant pour le dialogue entre Palestiniens et Israéliens. «Je pense que le soutien du pape résonne dans le monde entier, il comprend que ce bain de sang ne mène nulle part, que le droit de légitime défense ne donne pas le droit de se venger», a déclaré Elhanan.
Avec AFP