Il est important que lorsqu’une erreur est commise, il est essentiel de la corriger. Dans ce contexte, les données révèlent que Tesla a finalement surpassé BYD en termes de livraisons de véhicules électriques, se positionnant ainsi en tête du classement mondial. Cette performance remarquable est attribuée à une excellente fin d’année pour l’entreprise américaine, qui a réussi à produire 459 445 unités et à livrer 495 570 voitures durant les trois derniers mois de l’année.
Ce chiffre, bien qu’inférieur aux attentes des investisseurs toujours optimistes et même à celles de Tesla elle-même, constitue en réalité un nouveau record de livraisons trimestrielles pour la société.
Cette avancée a permis à Tesla de conclure l’année avec un total de 1 773 443 unités produites et 1 789 226 livraisons, dépassant ainsi les 1,76 million de véhicules électriques à batterie livrés par BYD l’année précédente. La différence est de moins de 30 000 unités en faveur de l’entreprise dirigée par Elon Musk.
Il est vrai que cela représente une légère diminution, avec une baisse de 1 % par rapport aux livraisons de 2023, où Tesla avait atteint 1 808 581 unités. Cependant, il est indéniable que, malgré l’ajout d’un nouveau modèle à sa gamme (le Cybertruck), ce chiffre reste positif, surtout en tenant compte des difficultés rencontrées en début d’année, période durant laquelle Elon Musk avait lui-même anticipé une baisse de 20 %.
Il s’agit également d’un chiffre tout à fait respectable, surtout si l’on prend en compte les conséquences de l’orientation politique d’Elon Musk, qui a entraîné le départ de nombreux clients, notamment en Californie, l’un de ses principaux bastions. Cela a même donné lieu à un marché de vente d’autocollants pour ceux qui souhaitent indiquer qu’ils possédaient leur véhicule avant que la situation ne se dégrade.
Pour faire face à cette situation, Tesla a investi considérablement dans des remises. Les campagnes promotionnelles ont varié en intensité selon les marchés, avec des actions temporaires en Europe qui ont néanmoins perduré. À tel point qu’elles sont toujours en cours en 2025.
Tesla se prépare désormais à une année 2025 prometteuse, où elle pourra tirer parti d’une croissance anticipée, notamment grâce à un Model 3 en excellente condition et à l’introduction de la deuxième génération du Model Y, qui devrait sans doute améliorer les ventes de la première version.
De plus, il existe encore une marge de manœuvre, par exemple en ajustant le prix de la version de base de la Model 3 avec une option moins équipée, ce qui a déjà été réalisé sur certains marchés, ou en lançant une version ultra Long Range du Model Y, qui, selon les rumeurs, pourrait offrir une autonomie d’environ 95 kWh ou 800 km selon la norme WLTP.
Cependant, le coup de grâce pourrait être apporté par le lancement de sa proposition la plus compacte et la plus abordable. La Model Q, désignation provisoire et non officielle, ne sera pas la voiture annoncée à 25 000 dollars, mais elle se positionnera en dessous de la Model 3 standard tant en termes de prix que de dimensions. Cette taille constitue un obstacle pour de nombreux clients en quête d’un modèle plus compact, tandis que son prix devrait se situer autour de 37 000 euros, avant subventions ou promotions.
Il reste à déterminer si cela se traduira par une hausse des ventes et si Tesla parviendra à retrouver une croissance à deux chiffres, ou si sa stratégie actuelle engendrera des difficultés, entraînant une nouvelle année stagnante, ce qui serait préoccupant et pourrait remettre en question la position de Musk à la tête de l’entreprise.
De plus, la concurrence croissante et de plus en plus féroce en provenance de Chine est à prendre en compte. Les entreprises qui connaissent une expansion rapide sur leur marché national, évinçant rapidement les acteurs occidentaux et japonais, étendent désormais leurs activités vers de nouveaux marchés, notamment en Europe.
Source : Tesla