Société
Viols dans la forêt de Sénart : l’accusé de nouveau devant la justice
Le «violeur de la forêt de Sénart» est rejugé en appel à partir de mardi à Paris pour une série de viols ou tentatives de viol qu’il nie catégoriquement.
Le 8 octobre 2020, au terme de quatre semaines d’un procès éprouvant, la cour d’assises d’Évry avait reconnu Aïssa Zerouati, un père de famille de 46 ans apparemment sans histoire, coupable de la plupart des faits qui lui sont reprochés. Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Lors de ses réquisitions, l’avocat général Marc Mulet avait demandé 20 ans de prison contre l’accusé, en insistant sur les preuves matérielles accumulées par les enquêteurs, notamment des traces de sperme et de sang prélevées sur la moitié de ses victimes. «Face à l’ADN, il y a très peu de chances de s’en sortir», avait alors souligné le magistrat.
L’accusé conteste les faits
Tout au long des débats, Aïssa Zerouati avait opposé aux plaignantes son impassibilité et clamé son innocence. «Je suis victime d’une erreur judiciaire», avait répété l’ancien chauffeur de bus. L’accusé avait fait appel du jugement, tout comme le parquet général.
À la veille de son nouveau procès, Aïssa Zerouati «conteste toujours les faits», a indiqué à l’AFP son conseil, Me Gabriel Dumenil, qui fait valoir que les «prélèvements ADN sont très anciens» et que les techniques utilisées dans les années 90 «étaient très peu fiables».
Il reproche également aux enquêteurs «d’avoir raccroché artificiellement des faits» en imputant une trentaine de victimes à son client «alors que son ADN a été retrouvé 16 fois».
Des agressions de 1995 à 2000
Le «violeur de la forêt de Sénart», comme l’avait surnommé la presse à l’époque des faits, avait semé l’effroi de 1995 à 2000 en agressant joggeuses et promeneuses, certaines âgées ou enceintes, parfois sous la menace d’une arme.
Coiffé d’un casque de moto intégral qu’il n’ôtait jamais, il simulait une panne de son deux-roues sur des chemins peu fréquentés de la vaste forêt de Sénart, en Essonne, et se jetait sur les femmes qu’il avait repérées quand elles le dépassaient. Une fois ces femmes maîtrisées à coups de poing, il exigeait de ses victimes fellation ou masturbation ou les violait.
À l’issue d’une longue et tortueuse enquête qui aura duré près de vingt ans, Aïssa Zerouati a été arrêté et mis en examen fin 2015, confondu par son ADN. Faute de preuves et d’éléments probants, les investigations avaient été closes une première fois en 2005 puis rouvertes près de dix ans plus tard.
Une nouvelle technique d’analyse génétique avait alors permis d’identifier l’ADN d’Aïssa Zerouati. Le procès en appel devrait durer quatre semaines, pour un verdict rendu le 22 octobre.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP