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Une mandataire judiciaire soupçonnée d’avoir détourné 750.000 euros
Une mandataire judiciaire du Haut-Rhin est soupçonnée d’avoir détourné pendant une dizaine d’années quelque 750.000 euros ponctionnés sur les comptes de 176 personnes placées sous tutelle par la justice et dont elle avait la charge, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Mulhouse.
Les investigations ont démarré à l’été «2021 après la plainte d’une héritière car le notaire en charge de la succession d’un majeur protégé avait constaté des anomalies», a expliqué à un correspondant de l’AFP la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot.
Selon l’enquête de deux ans menée par la brigade financière de la sûreté départementale de Mulhouse, les faits présumés ont démarré en 2012, année durant laquelle la suspecte avait démarré son activité à Pfastatt, près de Mulhouse, après avoir travaillé pour un mandataire condamné par la suite pour des détournements.
En une dizaine d’années, la quinquagénaire aurait détourné quelque 750.000 euros de 176 personnes placées sous mesure de protection juridique et qu’elle devait accompagner d’un point de vue social, administratif, juridique et financier.
Elle virait directement des comptes bancaires des victimes, auxquels elle avait accès, vers son compte personnel les sommes détournées et avait en parallèle un compte professionnel sur lequel étaient versés les émoluments qui lui étaient dus pour son activité.
«La loi prévoit un contrôle annuel des mandataires judiciaires effectué par le directeur des services de greffe judiciaire», a indiqué Mme Roux-Morizot. Mais la suspecte «falsifiant les extraits de compte, il n’était pas possible de le remarquer sans un contrôle approfondi.
Et il est vrai que ce contrôle peut difficilement être approfondi au regard des moyens, du temps et des effectifs, pour permettre de détecter une fraude en cas de maquillage des comptes», a-t-elle expliqué.
Lorsque les faits ont éclaté, la mandataire gérait près de 200 dossiers, qui lui ont été immédiatement retirés. Son époux, avec lequel elle partageait le compte sur lequel les sommes détournées étaient virées, est poursuivi pour recel.
Placé en garde à vue et déféré le 23 mars, le couple, placé sous contrôle judiciaire, sera jugé le 25 mai devant le tribunal correctionnel de Mulhouse.
Avec AFP
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Les États-Unis confirment leur engagement à défendre les Philippines contre les appétits chinois
En visite à Manille, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rappelé la volonté des États-Unis de protéger les voies navigables en mer de Chine méridionale.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a confirmé mardi l’engagement «à toute épreuve» des États-Unis pour défendre les Philippines en mer de Chine méridionale où Manille fait face aux ambitions chinoises. En conférence de presse à Manille avec son homologue philippin Enrique Manalo, le chef de la diplomatie américaine a rappelé le soutien américain à l’allié philippin contre toute attaque armée éventuelle en mer de Chine méridionale.
«Ces voies navigables sont cruciales pour les Philippines, leur sécurité, leur économie, mais elles le sont aussi pour les intérêts de la région, des États-Unis et du monde (…) C’est pour cela que nous sommes aux côtés des Philippines et que nous tiendrons nos engagements de défense qui sont à toute épreuve, dont le traité de défense mutuel», a-t-il déclaré.
Il s’agit de sa deuxième visite dans la capitale philippine depuis que le président Ferdinand Marcos, le fils et homonyme de l’ancien dictateur du pays, est arrivé au pouvoir en juin 2022. Blinken effectue une brève tournée en Asie entamée dimanche en Corée du Sud, un autre allié clé des États-Unis, alors que Washington redouble d’efforts pour affermir ses relations avec des pays asiatiques pour faire contrepoids à la Chine. «Ce que nous voulons démontrer (…) c’est notre engagement envers la région Indo-Pacifique, malgré tout ce qui se passe par ailleurs dans le monde en ce moment», a confié un haut responsable du département d’État à des journalistes accompagnant Blinken.
Avant ses réunions officielles, Blinken a visité à Manille une chaîne de production de semi-conducteurs, ces puces électroniques essentielles à l’économie mondiale. Les Philippines sont «un partenaire de plus en plus important» pour garantir une chaîne d’approvisionnement «résiliente», a-t-il dit.
«Faire progresser l’alliance»
Après des années de retard, les États-Unis cherchent à consolider leur position de leader dans l’industrie des puces, à la fois pour des raisons de sécurité nationale et pour faire face à la concurrence de la Chine. Pour sa part, la Chine a récemment accusé les États-Unis d’utiliser les Philippines comme un «pion» en mer de Chine méridionale, après plusieurs incidents autour d’îlots que les deux pays asiatiques se disputent âprement.
Ces derniers mois, les tensions entre la Chine et les Philippines ont atteint des niveaux inégalés depuis plusieurs années. Les garde-côtes philippins accusent régulièrement leurs homologues chinois de provoquer des collisions. Pékin revendique la souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale. D’autres pays riverains comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie ou Brunei ont des prétentions concurrentes.
Dans ce contexte, les Philippines ont conclu des accords militaires avec les États-Unis et l’Australie. Les Américains y disposent d’un accès à neuf bases philippines. La visite de Blinken vise à «faire progresser l’alliance», souligne Renato De Castro, professeur d’études internationales à l’université De La Salle de Manille. «Ils discuteront des actions chinoises plus vigoureuses et plus coercitives» dans la région, ajoute-t-il à l’AFP.
Pour Herman Kraft, professeur de sciences politiques à l’université des Philippines, le président Marcos devrait également aborder la question de savoir dans quelles conditions les États-Unis invoqueraient leur traité de défense mutuelle. Ces entretiens doivent aussi servir à affiner les préparatifs en vue d’un sommet trilatéral à Washington, annoncé mardi par la Maison-Blanche pour le 11 avril, entre le président américain Joe Biden, son homologue philippin et le premier ministre japonais Fumio Kishida. Les relations entre Washington et Manille se sont nettement améliorées ces deux dernières années, contrastant avec la présidence de Rodrigo Duterte, le prédécesseur de Marcos.
Avec AFP
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Les États-Unis détruisent des drones et des missiles antinavire houthis au Yémen
Sept missiles antinavire, trois drones, et trois conteneurs de stockage d’armes présentant une menace pour les navires marchands et les bateaux de guerre américains ont été détruits, a annoncé l’armée américaine.
Les États-Unis ont frappé lundi des drones, des systèmes de missiles antinavire et des conteneurs de stockage d’armes appartenant aux rebelles houthis au Yémen, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). Les forces américaines ont «détruit sept missiles antinavire, trois drones, et trois conteneurs de stockage d’armes dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis», selon un message publié lundi par le Centcom sur le réseau social X. Les drones et les systèmes de missiles présentaient «une menace imminente» pour les navires marchands et les bateaux de guerre américains, précise, comme à chaque frappe américaine, le Centcom.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, mènent depuis novembre des attaques de navires qu’ils estiment liés à Israël. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre sanglante contre le Hamas en représailles à l’attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Face aux attaques houthies, les États-Unis, soutien d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge et lancé, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les Houthis. Ces derniers ont depuis élargi leurs attaques à des navires liés aux États-Unis ou au Royaume-Uni.
Avec AFP