Société
Une fille de 10 ans, enceinte après un viol, a dû quitter son État pour avorter
Une fillette de 10 ans, enceinte après un viol, a dû quitter son État de l’Ohio pour avorter après la volte-face de la Cour suprême, a confirmé mercredi un policier cité par des médias américains.
Son histoire tragique, initialement rapportée par une gynécologue de l’Indiana, avait été citée vendredi par le président Joe Biden pour décrier la décision de la haute juridiction, le 24 juin, de ne plus garantir le droit à l’avortement.
Le procureur général d’Ohio Dave Yost, dont l’État a immédiatement interdit d’avorter après six semaines de grossesse, avait émis des doutes sur sa véracité. «Ça ressemble à une invention», avait notamment déclaré l’élu républicain.
La police de Columbus a toutefois procédé mardi à l’arrestation d’un suspect et, lors de sa comparution devant un juge mercredi, un enquêteur a confirmé les détails du drame, a rapporté le quotidien Columbus Dispatch.
L’agent, Jeffrey Huhn, a expliqué au magistrat que la mère de la victime avait informé, le 22 juin, les services locaux de protection de l’enfance de la grossesse de sa fille et que ces derniers avaient ensuite saisi la police.
La fillette a avorté le 30 juin dans l’État de l’Indiana voisin, où les IVG restent légales et les restes de l’embryon font l’objet de tests génétiques pour confirmer les liens avec le suspect, a encore dit le policier.
Selon des documents judiciaires consultés par l’AFP, Gerson Fuentes, 27 ans, a été inculpé pour «viol de mineure de moins de 13 ans» suite à une agression en date du 12 mai. Il a été placé en détention dans une prison du comté de Franklin.
Contactée par l’AFP, la police de Columbus n’a pas répondu. Depuis l’arrêt de la Cour suprême, une dizaine d’États conservateurs ont interdit d’avorter sur leur sol. La plupart prévoit une exception pour protéger la vie de la femme enceinte, mais pas toujours en cas de viol ou d’inceste.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP